Cet article date de plus de quatre ans.

"Nous n’avons plus de contact avec personne. On fait tout en ligne", le quotidien des Italiens confinés chez eux

Comment vivre totalement confiné ? C'est ce qui se passe en Italie, avec la crise du coronavirus. Pratiquement plus rien n’est ouvert, excepté les supermarchés où l’on fait rentrer les clients au compte-gouttes. Les rues sont désertes et lorsque l’on sort on est contrôlé. Alors les familles tentent de s’organiser…

Article rédigé par franceinfo, Bruce de Galzain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un livreur à vélo (ALBERTO PIZZOLI / AFP)

Sur la table de la salle à manger, les habituelles assiettes de cette famille italienne ont laissé place à deux écrans d’ordinateur, pour permettre aux parents de télétravailler. Salvatore est fonctionnaire, il travaille chez lui désormais, totalement connecté... mais à bonne distance. "Nous n’avons pratiquement plus de contact avec personne : le travail, les services, les paiements, etc... se font tous en ligne", liste le père de famille.

Ce matin, par exemple, on m’a livré mes courses faites en ligne. Et je me suis mis à remercier de tout mon cœur les garçons qui portent les courses, ils offrent un service fondamental en ce moment !

Salvatore, père de famille cloîtré chez lui

à franceinfo

Sans eux, Salvatore ne pourrait pas survivre. Il ne sort plus, tout comme sa femme Claudia. Elle est professeur d’université et fait cours par internet.

Ils ne peuvent pas se permettre de tomber malades

Par ailleurs, tous les deux s’occupent de leur fille Maria, âgée de cinq ans et handicapée. Elle était à l’école, mais désormais, elle reste à la maison et a besoin de soins importants. Une infirmière vient chaque jour et ses parents doivent absolument se protéger. "J’ai une fille très fragile, c’est dur mais on va de l’avant… mais c’est dur… On a peur et pourtant il faut en sortir. Sa mère et moi,  on ne peut pas tomber malade, on ne peut pas prendre le risque...", explique-t-il, ému.

En quelques minutes seulement, Salvatore s’est nettoyé les mains trois fois avec son gel hydroalcoolique, qui ne le quitte jamais.

Bruce de Galzain a rencontré une famille romaine cloîtrée.

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