Montpellier : des propriétaires relaxés après avoir expulsé une infirmière pendant le confinement
Fin mars à Montpellier (Hérault), une infirmière avait fini par quitter son logement sous la pression des propriétaires qui craignaient de contracter le coronavirus. Ces derniers ont été relaxés lundi 29 juin.
C'est une déception pour Mélina Florès. Cette infirmière avait dû quitter son appartement sous la pression de ses propriétaires en pleine crise du Covid-19. Le tribunal correctionnel de Montpellier (Hérault) a débouté sa plainte lundi 29 juin. "On a passé énormément de temps, on y a laissé beaucoup de choses et la santé aussi. Je trouve que la justice est parfois mal faite", déplore Mélina Florès à l'issue du procès. Au début du confinement, Mélina Florès fait venir dans son appartement sa fille de 20 ans, ainsi que sa mère normalement accueillie en Ehpad.
Mélina Florès pourrait faire appel
Ses propriétaires n'apprécient guère le changement et craignent pour leur santé. Elle fait pourtant le choix de s'installer dans un autre appartement pour éviter toute contamination. "Madame Florès avait parfaitement le droit d'accueillir sa famille à son domicile. Elle s'est retrouvée dans une situation de pression qui a pesé sur son activité", assure Me Rémy Lévy, l'avocat de Mélina Florès. Le tribunal s'est donc exprimé en faveur des propriétaires. Leur avocat l'assure : il n'a jamais été question de discrimination. Mélina Florès pourrait faire appel de cette décision.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.