Micro européen. L’Espagne veut retrouver le chemin du tourisme
Après la crise du coronavirus qui a fortement touché l’Espagne, une nouvelle crise économique et sociale ne présage pas d’avenir radieux pour les Espagnols.
La crise sanitaire liée au coronavirus a fortement touché les Espagnols. Pour un peu plus de 46 millions d’Espagnols, 292 348 cas de contamination sont confirmés pour 27 136 décès, un chiffre qui devrait être revu à la hausse, soit près de 40 000 morts, comme l'a précisé notre invité, le journaliste espagnol Juan Jose Dorado.
Le déconfinement est en route en Espagne, sauf que la moitié du pays est en phase 3, c’est-à-dire que le déconfinement n’est pas total pour l’ensemble du pays. Et les autorités espagnoles demandent aux habitants une grande vigilance quant à un retour à la normalité, surtout que l’état d’urgence sanitaire va prendre fin le 21 juin.
"Estado de alarma"
C’est ainsi qu’appellent les Espagnols l’état d’urgence sanitaire. Toutefois le gouvernement espagnol s’est donné une grande marge de sécurité quant à la question du coronavirus, par un décret qui prévoit l’obligation du port du masque, la distanciation sociale, l’approvisionnement de matériel sanitaire pour les hôpitaux, aussi la question des événements sportifs ou autres avec ou sans public.
Ce décret restera en vigueur tant qu’un vaccin ou un traitement efficace contre le coronavirus ne verra pas le jour. Ainsi, si l’état d’urgence sanitaire prendra fin le 21 juin en Espagne, le pays restera dans un état de vigilance prolongée, confronté hélas à une crise économique abyssale.
2008 - 2020, le retour de la crise économique
Face à l’épidémie du coronavirus et à l’arrêt total de l’activité durant trois mois, l’Espagne fait face à une seconde crise économique qui pourrait être bien pire que celle qui a frappé le pays en 2008.
Avec 4 millions de chômeurs, 3,8 millions de chômeurs partiels, une dette de 115% et un déficit entre 12 et 15% du PIB, l’Espagne entre dans une phase très critique, dont une partie de la résolution du problème tient dans la réouverture des frontières et la relance de l’activité touristique. Parce que le tourisme en Espagne représente 15% du PIB, le pays doit pousser au plus vite la reprise touristique afin de sauver des millions d’emplois.
Ainsi, le tourisme étant la première réponse à la crise économique et la crise sociale à venir, il est à espérer que l’aide financière européenne soit "gracieuse" pour l’Espagne, sans retour sur investissement.
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