Mesures de soutien aux secteurs frappés par le Covid-19 : "On met la poussière sous le tapis", juge un groupement de restaurateurs
Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants de l'hôtellerie et de la restauration (GNI) se dit "rassuré" à "très court terme" par les propos du ministre de l'Économie. Il demande un "fonds de solidarité" et des mesures pour les saisonniers.
"On met la poussière sous le tapis", a réagi lundi 9 mars sur franceinfo Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants de l'hôtellerie et de la restauration (GNI), qui était reçu le matin par Bruno Le Maire à Bercy avec d'autres représentants des secteurs les plus touchés par la crise liée au coronavirus Covid-19.
Les mesures annoncées par le ministre de l'Économie "nous ont rassurés partiellement pour le très court terme", a-t-il précisé, comme "les reports des échéances, que ce soit les charges sociales, fiscales, et en ce qui concerne notre secteur cette fameuse taxe de 10 euros sur les contrats courts". "Mais ce n'est qu'une mesure qui n'est qu'à très court terme, car on ne parle pas aujourd'hui de dégrèvement, sauf au cas par cas. On met la poussière sous le tapis", a protesté Didier Chenet, qui réclame la mise en place d'un "fonds de solidarité" pour le secteur de l'hôtellerie et de la restauration.
Un fonds de solidarité et des aides pour les saisonniers
"À moyen et long terme, ces entreprises n'auront pas plus les moyens de payer, donc il faut mettre en place un fonds de solidarité qui, lui, prendra en charge le paiement de ces taxes", a-t-il expliqué. Le président du GNI a également appelé les banques à "jouer le jeu". "Aujourd'hui, il n'y a qu'une seule banque, à notre connaissance, qui joue le jeu et qui accepte les reports d'échéances, c'est le Crédit Agricole, les autres non", affirme-t-il.
"Nous avons également un autre problème qui concerne nos salariés saisonniers : pour qu'ils bénéficient de l'assurance chômage, il faut qu'ils aient fait au moins six mois. Mais là, les saisons sont en train d'être raccourcies, donc nous aurons un problème", a averti Didier Chenet, précisant que la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, "allait regarder le dossier".
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