Menus sans viande à Lyon : la justice déboute les parents, les agriculteurs et les élus qui contestaient la mesure
Un juge administratif a estimé, vendredi, que la "simplification temporaire" décidée par la mairie pour servir plus facilement et rapidement les élèves ne créait pas "un risque sanitaire" excessif.
Ils sont tombés sur un os. Les parents d'élèves, le syndicat agricole et les élus d'opposition qui contestaient la décision de la mairie de Lyon d'imposer des menus uniques sans viande dans les cantines ont vu leurs requêtes rejetées, vendredi 12 mars, par le tribunal administratif lyonnais.
Le recours en urgence devant la justice administrative se fondait sur un arrêté de 2011 fixant les règles nutritionnelles dans la restauration scolaire. Selon ce document, "au moins quatre repas", sur vingt consécutifs, doivent être servis "avec, en plat protidique, des viandes non hachées de bœuf, veau, agneau ou des abats de boucherie".
Dans sa décision, le juge estime que la "simplification temporaire" décidée par la mairie pour servir plus facilement et rapidement les élèves "ne crée pas un risque sanitaire" excessif par rapport au "risque grave" de contaminations au Covid-19 en cas d'"engorgement" des cantines. Ces menus sans viande (mais avec œufs et poisson) permettent aussi d'éviter les "conséquences préjudiciables" d'une éventuelle fermeture ou restriction d'accès aux cantines.
Le menu unique abandonné en avril ?
La mairie de Lyon, dirigée par l'écologiste Grégory Doucet, avait expliqué qu'à la demande de l'Education nationale, elle devait respecter deux mètres de distance entre les enfants à la cantine, ce qui revenait à faire manger moins d'élèves en même temps.
"La décision rejette le recours uniquement sur la question de l'urgence en considérant que la mesure ne s'appliquera que jusqu'au 9 avril, analyse l'avocate de la FDSEA et des parents. Nous serons très vigilants à ce que cette situation ne perdure pas au-delà du 9 avril", date du début des vacances de Pâques.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.