: Vidéos #OnVousRépond : nombre de lits, revalorisation des sages-femmes... Olivier Véran a répondu à vos questions portant sur le Ségur de la santé
Sur le plateau du "20 Heures" de France 2, le ministre de la Santé a répondu à plusieurs questions que vous nous avez posées via l'opération #OnVousRépond.
Vous avez été nombreux à poser des questions à Olivier Véran, par l'intermédiaire de notre opération #OnVousRépond, qui vous permet de nous faire part de vos interrogations dans notre live. Invité du "20 Heures" de France 2 mercredi 22 juillet, le ministre de la Santé et des Solidarités a apporté des précisions sur les mesures retenues pour transformer le système de soins.
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Vous prévoyez la création de 15 000 postes alors que 7 500 ne sont pas pourvus, comment allez-vous attirer le personnel soignant à l'hôpital public ?
La réponse d'Olivier Véran : "C'est une excellente question qui est posée, et la réponse, c'est le Ségur. Le premier volet du Ségur, c'est une augmentation du salaire très importante, vous le savez. Une infirmière, par exemple, gagnera au minimum 220 euros net de plus par mois. L'attractivité financière est un élément déterminant pour faire en sorte que les infirmières (dans le pays, il y a plusieurs centaines de milliers diplômées qui n'exercent plus) puissent revenir à l'hôpital. De cette manière-là, et aussi en créant et en identifiant des postes. Et j'ai souhaité que (...) nous puissions les créer dans les équipes qui viennent en renfort des services hospitaliers où il manque du personnel, justement pour que tout le monde puisse souffler et travailler".
Pourquoi les sages-femmes ne sont revalorisées que de 183 euros et classées profession non médicale, alors que c’est l’une des 3 professions médicales de France ?
Le ministre de la Santé a répondu à Evelyne : "J'ai vu qu'il y avait eu une mobilisation des sages-femmes. Très franchement, nous avons posé la question aux syndicats : est-ce que vous voulez qu'on mette la même somme à tout le monde (que vous soyez technicien à l'hôpital, ambulancier, secrétaire médicale, agent de nettoyage, brancardier, infirmière, aide-soignant, sage-femme). Les syndicats ont souhaité que tout le monde ait cette revalorisation de près de 200 euros net par mois. Les sages-femmes la perçoivent au même titre que tous les professionnels de santé à l'hôpital. Elles bénéficieront également de ce qu'on appelle un contrat d'engagement collectif avec des protocoles pour améliorer les soins et l'accueil des malades. Elles pourront toucher également 100 euros net de plus par mois dans le cadre de cet engagement collectif. Nous avons pensé à tout le monde. C'est la première fois, vous savez, un million et demi de salariés dans nos hôpitaux, dans les Ehpad, dans les cliniques, qui ont une hausse de salaire de cette nature-là".
Est-ce qu'ouvrir ou rouvrir 4 000 lits hospitaliers, c'est suffisant ?
À cette question formulée par Julian Bugier, Olivier Véran apporte cette réponse : "Le discours a changé. Moi, je suis un ministre de la Santé qui dit qu'on manque de lits à l'hôpital et qu'on manque de soignants à l'hôpital parce que je suis aussi médecin hospitalier, et que j'ai connu les malades dans le couloir et que j'ai connu les brancards qui attendent dans les urgences. Ces 4 000 lits, qui sont des lits à la demande, ils viennent faire en sorte qu'en période d'épidémie ou en période de saisonnalité avec une attractivité touristique qui fait qu'il y a un bassin de population plus important dans un endroit, nous puissions ouvrir des lits et éviter les situations de saturation à l'hôpital. Je ne dirai jamais qu'on en a fait assez pour l'hôpital. Ce que je peux vous dire, c'est qu'on n'en a jamais fait autant pour l'hôpital. Plus de 8 milliards d'euros, 15 000 créations de postes, 4 000 lits. On va moderniser la gouvernance, redonner du poids décisionnel aux médecins, aux infirmières. Simplifier, débureaucratiser, ouvrir vers la ville, prendre soin de la ville aussi. C'est un chantier qui est monumental que nous avons commencé en cinquante jours, qu'il faut maintenant concrétiser le plus vite possible."
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