Paris : "Les joggeurs doivent porter un masque" dans les zones où il est obligatoire mais pas les cyclistes "tant qu'ils roulent", estime la mairie
Anne Souyris, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la santé, fait le point sur franceinfo sur la nouvelle obligation de porter un masque dans plusieurs quartiers de la capitale.
Alors que l'obligation du port du masque est étendue à plusieurs zones et quartiers de Paris depuis samedi 15 août au matin, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la santé et des relations avec l'AP-HP, Anne Souyris, confirme sur franceinfo que "les joggeurs doivent porter un masque", mais que les cyclistes peuvent ne pas le porter "tant qu'ils sont sur leur vélo et qu'ils roulent".
franceinfo : L'obligation du port du masque dans certaines zones à Paris est-elle une deuxième étape vers une capitale entièrement masquée ?
Anne Souyris : C'est surtout une deuxième étape pour que ce soit plus simple et que les Parisiens et les touristes puissent mieux s'approprier cette carte et le fait de mettre de manière plus adéquate le masque. C'est vraiment la logique du bon sens qui doit prévaloir. Si vous voyez du monde autour de vous, vous mettez le masque. Et quand vous traversez des rues désertes, ce n'est pas forcément la peine. Après, on peut le garder. Mais l'idée d'avoir une obligation sur tout Paris ne serait pas forcément une avancée, ce serait juste une simplification administrative. Ce qui change, c'est que ce sont des zones au lieu de rues, donc c'est peut-être plus simple quand on se promène. On sait que vers Belleville, sur les Champs-Elysées, dans le quartier centre, vers le Marais, l'intégralité des rues sont concernées. Donc, c'est une simplification par rapport au début de la semaine. Mais c'est exactement la même logique qui prévaut avec tous les marchés découverts, avec les puces et avec les lieux très fortement denses.
Les joggeurs et les cyclistes doivent-ils aussi porter un masque pendant l'effort ?
Je vous confirme que les joggeurs doivent porter un masque, parce que l'idée qui prévaut cette fois, c'est que tous les piétons, qu'ils soient en train de courir ou qu'il marchent, surtout lorsqu'ils sont proches des autres, doivent mettre le masque. Un joggeur respire plus fort et donc il renvoie plus de gouttelettes qu'un piéton qui marche, donc, c'est important qu'il le mette. Si vraiment, pour lui, c'est un problème de mettre un masque pour des raisons de respiration, de chaleur, alors je lui conseille de choisir des lieux où il n'a pas besoin de porter le masque dans Paris. En revanche, ce que nous avons convenu avec la préfecture de police, c'est que les cyclistes puissent ne pas mettre le masque tant qu'ils sont sur leur vélo et qu'ils roulent. En revanche, dès qu'ils marchent à côté de leur vélo, qu'ils s'arrêtent, alors ils remettent le masque comme les autres, comme les piétons.
Les rassemblements de plus de dix personnes sont interdits si les gestes barrières ne sont pas respectés. Les contrôles vont-ils se multiplier ?
C'est une question encore une fois de bon sens. On voit fleurir partout des invitations sur Facebook, sur les réseaux sociaux, qui proposent des rassemblements parfois de plusieurs centaines de personnes dans Paris pour boire des verres, pour se réunir, sans aucun geste barrière, puisqu'il n'y a pas de masque, puisque les gens sont complètement collés. Ca, il faut absolument que ça n'existe plus.
Les bars et restaurants seront-ils de nouveau fermés à terme ?
Non. L'objectif, c'est que les bars et les restaurants qui déjà font pas mal d'efforts vérifient vraiment que les gestes barrières soient respectés. Par exemple, on met une table où les gens sont ensemble, mais la table à côté, elle, est un peu espacée. Nous sommes prêts, même à Paris, à encore élargir les terrasses si besoin. Nous allons d'ailleurs avoir une discussion avec les syndicats de restaurateurs et de cafés sur la question du registre que nous allons mettre en place dans les cafés restaurants, mais aussi pour voir avec eux comment on fait en l'état, sans fermeture administrative.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.