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Faux masques "made in France" : deux hommes condamnés à des peines de prison ferme

Les deux hommes ont vendu des millions de faux masques "made in France" pendant la crise sanitaire, alors qu'ils étaient produits en Chine, puis ré-étiquetés dans une entreprise basée dans l'Indre.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Berry
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Publié
Temps de lecture : 2min
Masques chirurgicaux (illustration), le 28 ocotbre 2021. (DAREK SZUSTER / MAXPPP)

Deux hommes ont été condamnés à des peines de prison ferme mercredi 12 janvier par le tribunal correctionnel de l'Indre pour avoir vendu plus de 17 millions de faux masques "made in France" pendant la crise sanitaire pour une valeur de près de 3,5 millions d'euros en août 2020, rapporte France Bleu Berry. L'un a été condamné à deux ans ferme et un an avec sursis, et conduit directement en prison après l'énoncé du jugement, et l'autre, considéré comme complice, à un an ferme et un an avec sursis.

Le principal suspect, ex-dirigeant de l'entreprise Coveix installée dans l'Indre, a vendu des millions de masques à la société Alliance Healthcare pour le compte de Santé publique France. Ils étaient présentés comme des masques "made in France" mais étaient en réalité produits en Chine et ré-étiquetés dans les locaux de l'entreprise berrichonne.

Signalements d'un salarié intérimaire

La tromperie a été révélée par un contrôle de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en février 2021, à la suite de plusieurs signalements notamment par un salarié intérimaire. La direction a établi que ces masques étaient bien conformes aux normes françaises mais que l'entreprise n'avait pas pu les produire puisqu'elle ne possédait pas encore de machine, ni de local, ni d'employé lorsqu'Alliance Healthcare a passé commande. Précisément, l'acompte versé par le client a permis la commande de ces masques en Chine. "L'intégralité du profit de la Coveix est illégal", avait conclu la DGCCRF. Le parquet avait requis quatre ans de prison dont un avec sursis contre cet ancien patron pendant le procès en novembre dernier.

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