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Masques, distance sociale et transports en commun... le "8h30 franceinfo" de Patrick Jeantet

Patrick Jeantet, président de Keolis, était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 11 mai.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Patrick Jeantet, président de Keolis, le 24 mai 2016. (ERIC PIERMONT / AFP)

Alors que la France se déconfine et que des millions de Français reprennent le chemin du travail, Patrick Jeantet, était l'invité de franceinfo, ce lundi 11 mai. Le président de l'opérateur Keolis qui exploite les métros, les trams et les bus à Lyon, Lille, Bordeaux ou encore Rennes, est revenu sur le respect des gestes barrières dans les transports en commun.

Les distances sociales "irréalistes" dans les transports

Patrick Jeantet estime d'abord que "respecter le mètre [de distance] strictement dans les transports publics, c'est quelque chose qui est irréaliste". Il préfère donc inciter les voyageurs "avec des marquages au sol" ou avec "des panneaux qui rappellent qu'il ne faut pas se coller à son voisin".

Les clients doivent arriver avec leurs masques tout comme ils doivent être habillés dans un métro.

Patrick Jeantet, président de Keolis

Alors que le port des masques est obligatoire dans les transports en commun, il ne prévoit pas d'interdire formellement l'accès à quelqu'un qui n'en porterait pas. Pour cela, il compte sur une sorte de civisme de ses clients. Patrick Jeantet est en effet persuadé que "si un passager arrive non masqué dans un bus" où tous les autres voyageurs portent un masque, il y aura "une sorte de régulation sociale"

Les réseaux de transports Keolis distribueront des masques à leurs employés, mais pas au clients, qui doivent en acheter par leur propre moyen. "La seule exception, explique-t-il, c'est dans le scolaire... si un enfant n'aurait plus de masque, après l'avoir arraché ou perdu dans la cour de récréation". Dans ce cas là, le chauffeur de car pourra lui en donner un.

Un impact de la crise économique sur le prix des tickets ?

Par ailleurs, Patrick Jeantet est revenu sur l'impact de la crise sanitaire sur l'économie de Keolis. "Depuis deux mois, nous n'avons plus de recette", reconnaît le PDG, expliquant que l'équilibre financier de l'entreprise sera "rediscuté" dans le futur. Pour l'instant, Keolis a "des prévisions de trésorerie jusqu'à la fin d'année". Elle va donc "pouvoir tenir".

En revanche, Patrick Jeantet ne dit pas quel impact aura cette crise économique sur le prix des tickets de transports en commun. Il concède qu'il "y aura des discussions de financement des transports publics à venir dans le futur", précisant que ce sont les agglomérations et les métropoles qui fixent les prix des tickets.

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