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Masque virucide, revêtement spécial, spray nasal... Ces nouveaux produits anti-Covid qui s'arrachent

Les entreprises françaises déposent de nombreux brevets pour des inventions de produits, liées à l'épidémie de coronavirus.

Article rédigé par Sandrine Etoa-Andegue - Édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le masque "Viras stop", de la start-up Proneem, est imprégné d'un traitement virucide. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Il est présenté comme la nouvelle référence du masque virucide anti-Covid à usage unique : le masque de la start-up Bioserenity, créé grâce à un partenariat entre l’université et le CHU de Lille, l’Inserm et le CNRS est disponible dès mardi 16 février, d’abord pour le personnel soignant et ensuite pour le grand public. Ce dispositif fabriqué en France et basé sur une technologie innovante permet de "désactiver" les agents pathogènes présents dans les gouttelettes et les particules les plus fines des flux de respiration.

Mais ce n'est pas le seul exemple : les entreprises françaises rivalisent d’inventions techniques, depuis le début de la crise sanitaire du coronavirus, pour mettre au point des produits anti-Covid. De nombreux brevets ont été déposés.

Autre masque innovant : en tissu, cette fois, qui détruit 99,9% du virus en trente minutes, selon son fabriquant. Il est vendu en pharmacie et dans les bureaux de tabac, et il est imprégné d’un traitement virucide, baptisé Viral Stop. La société de biotechnologie Proneem a investi près d’un million d’euros, soit 25% de son chiffre d’affaires pour le développer en quelques mois. "Je pense que nous avons fait plus de 400 tests sur le virus Sars-CoV2 et sur le variant, assure la dirigeante, Nathalie Hagège. On va pouvoir porter le masque trois ou quatre mois en le lavant environ une fois par semaine. Le masque a été mis en vente à la fin du mois de décembre."

"En quelques semaines, nous en avons vendu plus de 500 000 et fabriqué un million."

Nathalie Hadège, dirigeante de Proneem

à franceinfo

Parmi ses clients, on trouve par exemple le comité national olympique et sportif français. La demande est telle que l’entreprise marseillaise de 20 salariés a embauché trois personnes cette année et ouvert une antenne à Séoul, en Corée du Sud.

Attention à l'efficacité de ces nouveaux produits

De son côté, le groupe international Serge Ferrari, basé en Isère, assure que les commandes pour son revêtement anti-Covid s’envole. Une centaine de clients, comme des cinémas, des musées, des crèches ont déjà adopté cette toile, applicable sur des surfaces. "Cette année, on a effectivement des espoirs importants dans cette technologie et ces produits-là, parce qu'on en a vendu plusieurs dizaines de milliers de mètres carrés, jusqu'à aujourd'hui", explique le directeur marketing Sébastien Baril.

"C'est vraiment pour nous un nouveau marché qui s'ouvre, avec des applications sur lesquelles on n'était pas forcément très présents jusqu'à maintenant."

Sébastien Baril, directeur marketing du groupe Serge Ferrari

à franceinfo

Du spray nasal au désinfectant d’intérieur, chaque semaine de nouveaux objets tueurs de virus sont mis sur le marché français. Mais tous ne se valent pas, prévient Rémy Reuss, responsable en charge des relations avec les organismes de consommateurs à l’Afnor : "Il faut regarder en détail les documents qui sont associés : notice d'emploi, documents d'information fournis avec le produit, les essais menés selon des normes de référence, normes européennes, normes internationales, normes françaises. Il faut vérifier si des essais ont été effectués dans des laboratoires indépendants du fabricant, de façon à voir si on parle bien d'une efficacité par rapport au virus en cours."

Rémy Reuss rappelle que ces objets ne doivent pas remplacer les gestes barrières.

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