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Les ménages modestes ont dépensé le surplus d'épargne engrangée pendant la crise du Covid-19, contrairement aux plus aisés, révèle une étude

Selon la Banque de France, les Français ont accumulé un surplus d'épargne inédit de 170 milliards d'euros durant la crise.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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A partir de mars 2020, les premières mesures de restrictions pour faire face à la crise sanitaire ont entraîné une forte baisse de la consommation des ménages. (MAXPPP)

La crise du Covid-19 n'a, on s'en doutait, pas permis de réduire les inégalités. Une étude publiée mardi 22 mars par le Conseil d'analyse économique (CAE) le confirme : là où les ménages les plus modestes ont quasiment dépensé le surplus d'épargne qu'ils avaient pu engranger pendant la crise sanitaire, les plus aisés continuent d'accumuler de l'épargne supplémentaire.

Pour tirer ses conclusions, le CAE a analysé un échantillon de données bancaires de ménages anonymisé du réseau Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Il en ressort que les 20% de ménages les plus modestes "auraient quasiment consommé en totalité le surcroît d'épargne qui a été généré durant la crise sanitaire", indique l'instance composée d'économistes chargés de conseiller le gouvernement.

En outre, s'il y a toujours globalement un surcroît d'épargne, "à partir de septembre 2021, (il) commence à diminuer" pour toutes les catégories de ménages, "à l'exception" des 10% les plus aisés "pour lequel il semble se stabiliser". L'analyse des comptes bancaires des ménages montre encore que depuis mars 2021, les 10% les plus aisés ont surtout vu progresser les dépôts sur leur comptes titres (qui permettent d'investir en Bourse), ce qui pourrait s'expliquer par la bonne santé des indices boursiers après leur chute de début 2020.

Un niveau d'épargne scruté de près

A partir de mars 2020, les premières mesures de restrictions pour faire face à la crise sanitaire ont entraîné une forte baisse de la consommation des ménages, alors que les revenus de la plupart d'entre eux ont été maintenus grâce aux mesures de soutien public, comme le chômage partiel ou le fonds de solidarité pour les indépendants. Selon la Banque de France, ils ont ainsi accumulé un surplus d'épargne inédit de 170 milliards d'euros.

Alors que la consommation des ménages est le premier moteur de la croissance française, les économistes scrutent avec attention le niveau d'épargne des ménages, et à quelle rythme ces derniers vont dépenser cette épargne supplémentaire.

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