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Le synchrotron quatrième génération, un scanner géant pour mieux comprendre le coronavirus

Un nouvel accélérateur de particules a été mis en route lundi à Grenoble : le synchrotron nouvelle génération. Ce scanner ultra-puissant va permettre de faire avancer la recherche dans de nombreux domaines, notamment la connaissance du Covid-19.

Article rédigé par Olivier Emond - Edité par Simon Philippe
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Vue aérienne du synchrotron, à Grenoble. L'installation protège l'accélérateur de particules de 844 mètres de circonférence. (MAXPPP)

C’est l’un des plus puissants équipements utiles à l’exploration de la matière qui a été mis en service le 24 août, à Grenoble : le synchrotron de quatrième génération. Vingt-cinq ans après sa première version, cet accélérateur de particules unique au monde va permettre des observations à des échelles et avec une qualité d'image encore jamais atteintes.

Ce nouveau synchrotron, c’est une sorte de microscope géant qui produit un faisceau lumineux 10 000 milliards de fois plus brillant que celui d’un scanner classique, celui qu’on peut trouver à l’hôpital. Physiquement, l’appareil est un immense anneau de 844 mètres de circonférence dans lequel on accélère des particules. Au final, ces dernières se transforment en rayon lumineux ultra-puissant prêt à traverser la matière, comme un organe infecté par un virus par exemple.

De la santé à l'archéologie

Jean Susini est le directeur de la recherche à l’ESRF-EBS, dénomination officielle de la machine. "On peut faire une imagerie tridimensionnelle de cet organe à toutes les échelles, décrit le chercheur. En partant de l'échelle globale de l'organe, en allant jusqu'à l'échelle micrométrique. Cela nous permet de regarder les dommages qui font suite à l'infection ou la surinfection liée au Covid-19."

On peut observer, en particulier, la destruction par le coronavirus de microstructures à l'intérieur des poumons, du coeur ou du foie.

Jean Susini

à franceinfo

Ce synchrotron est cent fois plus puissant que le précédent. Il sera aussi très utile pour des expériences dans le domaine de l’archéologie, du patrimoine culturel ou en science de l’environnement. Un investissement de 150 millions d’euros porté par la France et 21 autres partenaires étatiques.

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