Il voulait venir en catimini. Emmanuel Macron a passé toute la matinée du vendredi 15 mai à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière (Paris). Le président, vivement interpellé par les soignants, est même allé jusqu’à faire son mea culpa sur sa réforme du système de santé, reconnaissant "une erreur dans la stratégie annoncée" et annonçant vouloir "investir". Déjà, le 27 février, Emmanuel Macron, en visite dans le même établissement, était interpellé par des médecins sur l’état de l’hôpital public.Une prime non satisfaisanteEn attendant, le personnel continue à se faire entendre, comme Nancy Montel, aide-soignante, qui ne se satisfait pas de la prime Covid de 500 € à 1 500 € officialisée vendredi. Les personnels hospitaliers continuent de mettre la pression. Ils envisagent une journée de mobilisation à la mi-juin. "Il a le devoir de réussir, d’abord pour rétablir la confiance avec les Français, qui auront la mémoire longue, et avec les soignants, qui ne se contenteront pas d’une prime ou d’une médaille s’ils doivent retourner au front", a notamment expliqué la journaliste Nathalie Saint-Cricq sur le plateau de France 2.