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"Le constat actuel est catastrophique à l’hôpital", alerte l’ancien président de l’Observatoire national de la qualité de vie au travail

Philippe Colombat a démissioné de l'Observatoire en novembre, face à l'absence de prise en compte par le gouvernement de réelles mesures pour améliorer les conditions de travail des soignants. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des infirmiers et infirmières participent à un mouvement national de grève, le 10 novembre 2021. (MANON CRUZ / MAXPPP)

"Le constat actuel est catastrophique à l’hôpital et dans les établissements médico-sociaux, avec des démissions en masse", dénonce samedi 8 janvier sur franceinfo Philippe Colombat, professeur émérite des universités en hématologie au CHU de Tours et à l’Université de Tours. Il est l’ancien président de l’Observatoire national de la qualité de vie au travail (ONQVT), censé orienter la stratégie gouvernementale d’amélioration de la qualité de vie au travail des soignants. Avec deux autres experts, il a démissionné début novembre, parce que le gouvernement "ne mettait pas en place [leurs] préconisations"

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"Il ne s’agit pas d’augmenter les salaires, mais de donner des postes, diminuer la charge de travail, et améliorer la qualité de vie au travail, explique Philippe Colombat. Tout est écrit dans les recommandations de l’Observatoire depuis trois ans. On sait ce qu’il faut faire. On a rencontré le gouvernement en juillet, mais on n’a toujours pas eu de réponse, ce qui a amené notre démission."

Philippe Colombat se dit "très très inquiet". "Je suis entré à l’hôpital en 1975 et la situation actuelle de l’hôpital est unique. On n’a jamais vécu de telles difficultés. Certes, il y a eu le Covid-19, mais il faut surtout changer la gouvernance pour attirer les soignants, sinon les gens vont continuer à partir, et le privé va prendre le leadership sur le public."

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