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Le chef de l'OMC démissionne en pleine crise économique mondiale

Le Brésilien Roberto Azevedo a annoncé jeudi sa démission de l'Organisation mondiale du commerce fin août pour "raisons familiales". Ce départ intervient alors que l'OMC traverse une crise depuis plusieurs mois.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le directeur général de l'OMC, Roberto Azevedo, à Genève (Suisse), le 12 avril 2018. (FABRICE COFFRINI / AFP)

"Il s'agit d'une décision personnelle – une décision familiale – et je suis convaincu que cette décision sert au mieux les intérêts de cette organisation." Le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le Brésilien Roberto Azevedo, a annoncé jeudi 14 mai sa démission fin août pour "raisons familiales", un an avant la fin de son mandat et en plein marasme économique dû à la pandémie de nouveau coronavirus.

"Je ne nourris aucun projet politique", a soutenu Roberto Azevedo aux chefs de délégation à l'OMC lors d'une visioconférence, alors que certains lui prêtent des ambitions présidentielles en 2022 face au chef de l'Etat brésilien sortant, Jair Bolsonaro.

Il a également assuré qu'il croyait avoir "pu contribuer à maintenir l'OMC comme un pilier essentiel de la gouvernance économique mondiale dans une période difficile pour la coopération multilatérale".

Cette démission "tombe à un bien mauvais moment"

Le départ prématuré du Brésilien intervient au moment où l'économie mondiale enregistre son plus violent coup de frein depuis la Grande Dépression des années 1930. L'OMC traverse quant à elle depuis plusieurs mois une crise profonde, le tribunal réglant les litiges commerciaux entre ses membres ne pouvant plus compter sur son organe d'appel, bête noire de Washington.

Cette démission "tombe à un bien mauvais moment pour l'institution", estime ainsi Sébastien Jean, directeur du Centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII). "Le système commercial est profondément déstabilisé à la fois par les tensions préalables, notamment les critiques acerbes du président américain, les entorses multiples aux accords, la guerre commerciale US-Chine et la paralysie de l'organe d'appel, et par les mesures commerciales prises en réaction à la crise, notamment les restrictions aux exportations diverses et variées", explique-t-il.

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