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L'Etat va aider la SNCF "à hauteur de plusieurs milliards d'euros", annonce Jean-Baptiste Djebbari

Mi-juin, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou avait estimé que la crise du Covid-19 devrait coûter à elle seule près de quatre milliards d'euros de chiffre d'affaires à l'opérateur ferroviaire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La gare de La Rochelle (Charente-Maritime), le 6 juillet 2020. (MAXPPP)

Au tour de la SNCF d'avoir droit à son plan de relance. L'Etat va aider "à hauteur de plusieurs milliards d'euros" l'entreprise ferroviaire, confrontée à un lourd manque à gagner en raison notamment de la crise sanitaire, affirme le ministre délégué aux Transports dans une interview au Figaro daté de jeudi 23 juillet.

"Plusieurs options sont sur la table : la recapitalisation du groupe ou la reprise d'une part complémentaire de la dette, par exemple", affirme Jean-Baptiste Djebbari dans cet entretien. "Allons-nous utiliser une option plutôt qu'une autre ou panacher des solutions ?" poursuit-il, soulignant que "les arbitrages ne sont pas encore rendus".

Mi-juin, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou avait estimé que la crise du Covid-19 devrait coûter à elle seule près de quatre milliards d'euros de chiffre d'affaires à l'opérateur ferroviaire. Si l'on ajoute la perte de chiffre d'affaires liée aux grèves contre la réforme des retraites, évaluée à un milliard d'euros, le manque à gagner pour la SNCF est de quelque 5 milliards d'euros depuis décembre dernier.

Le gouvernement pose ses conditions

"Si l'État investit des sommes considérables, il attend en retour que la SNCF ait une performance économique, environnementale et sociale de haut niveau", prévient le ministre délégué.

"Nous souhaitons, que d'ici dix ans, le réseau ferroviaire soit modernisé ; de telle sorte que l'on puisse faire circuler sans accroc des trains de voyageurs, de jour comme de nuit, ainsi que des trains de marchandises. Pour cela, il faut maintenir le cap de la réforme de 2018 ; c'est-à-dire un investissement de plusieurs milliards d'euros par an jusqu'en 2022 pour régénérer le réseau ferré", poursuit-il.

"Une aide suffisamment forte pourrait permettre à la SNCF de revenir à l'équilibre dans les meilleurs délais. En clair, il s'agit de ne pas se remettre à fabriquer de la dette", souligne encore Jean-Baptiste Djebbari.

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