: Vidéo "L'activité est en train de repartir" : regardez l'entretien de Christine Lagarde dans "Vous avez la parole"
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) se dit "optimiste" sur l'après-crise du Covid-19 et assure que "l'on est en train de doucement commencer à remonter la pente."
"On reste optimiste". Dans un entretien exclusif accordé à l'émission politique de France 2 "Vous avez la parole", jeudi 4 juin, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a fait un point sur la situation économique de l'Europe, qui sort progressivement du confinement.
"On reste optimiste parce que l'on sait qu'aujourd'hui que l'on est au plus bas de la crise", a-t-elle déclaré, affirmant que "l'activité est en train de repartir (...) On est en train de doucement commencer à remonter la pente".
Elle poursuit : "Nos prévisions sont très mauvaises pour cette année : 8,7% qui est le chiffre directeur négatif pour l'année 2020. En revanche, on repasse en territoire positif dès 2021 et on retrouve très probablement à la fin 2022 le niveau économique où on était au moment où on est entrés dans cette crise catastrophique liée à la pandémie du Covid-19", affirme l'ex-patronne du FMI.
"L'économie va commencer à repartir"
Interrogée sur l'endettement massif des pays européens pour tenir face au choc, Christine Lagarde affirme "qu'il n'y avait pas d'autres options que de recourir à l'emprunt pour faire de la relance budgétaire". Elle assure que "l'économie va commencer à repartir en terme de consommation, en terme d'investissement. Ca veut dire de la croissance. Et la meilleure réponse à apporter à un surcroît de dette, c'est évidemment de la croissance".
La Banque centrale européenne a été sur le pont dans des délais extrêmement rapides.
Christine Lagare, présidente de la BCEsur France 2
Face aux accusations de l'ONG Greenpeace, qui reproche à la BCE d'avoir injecté plus de 7 milliards dans les énergies fossiles, elle s'est défendu, assurant que la "lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité seront des éléments très importants dans différents modes d'actions que nous avons", rappelant au passage que la Banque centrale européenne est "un gros acquéreurs des 'green bonds', on est très actifs sur ce marché là : on détient à peu près 20% de l'ensemble de l'univers".
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