"Je suis fière d’être ici pour aider" : à Toulouse, des étudiants en médecine sont venus renforcer les équipes du Samu
Des centaines d'étudiants en médecine se sont portés volontaires pour venir travailler et alléger le travail des équipes du Samu 31, confrontés à l'épidémie de coronavirus.
"Oui bonjour, c’est le docteur de la régulation du 15, qu’est-ce qu’on peut faire pour vous madame ?" Pour faire face à un nombre de coups de fil qui a largement augmenté dans les premiers jours de la crise sanitaire liée au coronavirus, le Samu 31 basé au CHU de Toulouse a fait appel aux étudiants en médecine pour notamment assurer la régulation, c’est-à-dire répondre au téléphone.
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La salle de régulation du Samu, c’est un standard qui ne sonne pas, mais où se retrouvent une vingtaine de personnes, avec masques sur le nez et désinfection obligatoire à l’entrée évidemment. Ils sont 200 étudiants en médecine à s’être portés volontaire. "Les questions importantes, c’est sur les facteurs de risques surtout, explique Lise en 5e année, c’est-à-dire certaines pathologies. Et ensuite, il y a les signes de gravité, s’il n’arrive pas à parler ou à finir des phrases, ce sont des choses qui nous orientent".
La jeune médecin s’estime "très bien encadrée, on a toujours des masques, on nettoie tous les claviers, je me sens totalement en sécurité. Pour moi je ne prends pas de risque supplémentaire et justement, je suis fière d’être ici pour aider".
"Une augmentation des appels de 350%"
Marion, interne de médecine, était déjà en stage au Samu. Elle est restée, car elle se sent utile : "Forcément, on a un peu plus peur parce qu’on voit que cette maladie peut toucher des gens jeunes mais je ne me sens pas plus en danger que d’habitude. On respecte quand même beaucoup toutes les mesures barrières donc on fait d’autant plus attention."
"On eu une augmentation des appels de 350%, indique le professeur Vincent Bounes, chef du Samu 31. Pour un jour normal, "on est à peu près à 700 appels, donc 700 dossiers, et on est monté à plus de 3 000". Le professeur apprécie ce coup de main des étudiants : "On a réfléchi, on a sollicité nos médecins retraités et nos jeunes médecins. Et les jeunes ont répondu de manière colossale". Une aide précieuse car "tous les médecins ont doublé leur présence dans le service, ils sont là à peu près dix nuits par mois ce qui est quand même beaucoup".
Pour le chef du Samu 31, cette "charge de travail importante" entraîne "une fatigue et il y a le risque de clairement s’épuiser sur la durée". L'arrivée de ce renfort est une aubaine pour alléger le travail : "Utiliser des jeunes médecins, déjà formés et qui connaissent bien le métier, c’était une opportunité pour nous d’épargner un petit peu l’équipe avec ce système". Avec toute ces étudiants, ses opérateurs et ses médecins régulateurs, le Samu 31, le 15 n’est pas prêt de raccrocher.
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