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"J'ai l'impression que les gens pensent que c'est fini, qu'il n'y a plus de virus" : le difficile respect de la distanciation dans les hypermarchés

Pendant le confinement, le samedi n'est plus le jour le plus prisé par les Français pour faire leurs courses, l'affluence serait plus forte le vendredi selon une étude du cabinet Nielsen. Mais la forte affluence qui demeure tout de même le week-end rend difficile le respect des règles de distanciation à l'intérieur des magasins.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Jadot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
A l'extérieur d'un hypermarché Carrefour de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). (JEROME JADOT / RADIOFRANCE)

La file d’attente s’étire sur une bonne centaine de mètres là l'extérieur d'un hypermarché Carrefour de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) samedi 25 avril. La plupart des clients portent un masque et la plupart n'avait pas le choix de venir ce jour-là. "La semaine je suis en télétravail, ça ne me laisse pas la possibilité de faire mes courses un autre jour", explique Virginie qui patiente. 

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Après une bonne demi-heure de queue, on entre dans le magasin. Du gel hydro-alcoolique et des gants sont disponibles à l’accueil, un marquage au sol indique les distances et des vitres en plexiglas sont installées aux caisses. Un message de prévention indique également aux clients de "conserver un mètre de distance" entre eux. Aux rayons vêtements, bricolage ou beauté, l’affluence est très raisonnable mais à l’étage des produits alimentaires frais, la concentration est forte. "On est beaucoup trop nombreux, ça ne doit pas respecter les règles, soupire une cliente. Le microbe se propage en toute normalité".

A l'intérieur d'un hypermarché Carrefour à Rosny-sous-Bois, le 25 avril 2020. (JEROME JADOT / RADIOFRANCE)

Des clients qui se frôlent dans les allées

Dix à quinze clients se concentrent dans une petite allée, les chariots se frôlent. "Il n'y a pas du tout un mètre", constate Carole qui se retrouve avec deux autres clientes autour d'une caisse de salades. "Ils laissent rentrer trop de gens, estime-t-elle. Au tout début du confinement, il n'y avait pas beaucoup de gens dans le magasin et là c'est reparti quasiment comme avant. J'ai l'impression que les gens pensent que c'est fini, qu'il n'y a plus de virus, qu'avec juste un masque on peut se protéger. C'est dommage et c'est dangereux." Pour limiter les croisements, certains clients préfèrent attendre que les rayons les plus fréquentés se vident un peu avant de s’y engouffrer. "J'aurais préféré avoir un circuit à respecter, un sens de circulation", indique Michel.

A l'intérieur d'un hypermarché Carrefour de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le 25 avril 2020. (JEROME JADOT / RADIOFRANCE)

Cette proximité n'est pas toujours facile à vivre non plus pour les salariés. "Certains clients viennent vers vous sans masque, je recule et ils reviennent encore... Ils sont toujours dans l'ancien monde", commente Cédric, employé du magasin qui préfère se retirer dans la réserve "quand c'est trop bondé".

Sollicitée, la direction du magasin n’a pas souhaité répondre aux questions de franceinfo.

Du gel hydroalcoolique et des gants sont disponibles à l'entée de l'hypermarché.  (JEROME JADOT / RADIOFRANCE)

 

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