"Il faut faire attention et ne pas relâcher sa vigilance" : à Pékin, la Cité interdite rouvre aux visiteurs avec prudence
C'est un symbole de Pékin : la Cité interdite rouvre ses portes au public. Le palais des empereurs de Chine était fermé depuis plus de trois mois en raison de l’épidémie de coronavirus.
"C’est le signe d’un retour à la normale", ont annoncé les autorités chinoises. Habituellement, le "gùgōng", comme l’appellent familièrement les Chinois, accueille 80 000 visiteurs chaque jour. Vendredi, 5 000 chanceux pourront franchir la porte du vieux palais.
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Mais il ne faut pas avoir de fièvre ni tousser pour marcher sur les traces des dynasties Ming et Qing. Des contrôles de température et du code QR de santé sur le téléphone seront faits à l'entrée. "Attention, les guichets ne peuvent pas délivrer de tickets, les visiteurs doivent faire les réservations en ligne", prévient le patron du restaurant de canard laqué, situé à l'entrée est de la Cité interdite. "Dans notre restaurant, nous nous préparons depuis plusieurs jours pour cuisiner les canards laqués, explique-t-il. Nous avons fermé pendant les trois mois de l’épidémie, alors nous sommes heureux de rouvrir !"
Je ne suis pas très optimiste sur le fait qu’il y ait autant de visiteurs qu’avant. Nous verrons bien.
Le patron d'un restaurantà franceinfo
Au pied de l'enceinte, un bar très chic se fait livrer des cartons de vins français pour une clientèle qui vient fêter le retour à une vie presque normale. "Depuis un mois, on est ouvert le soir mais il n'y a personne, on a perdu plus de la moitié de notre clientèle avec l’épidémie, se désole cette employée. La réouverture de la Cité interdite, c'est beaucoup de visiteurs, et donc plus de réservations, on est en train de rajouter des tables."
Le long de l'enceinte pourpre, M. Ma, masque sur le visage, fait son footing. "Il y a très peu de gens, et c'est très bien pour courir tranquillement, constate-t-il. Je trouve que la vie n'est pas encore revenue à la normale, c'est dangereux quand même. Il faut faire attention, et ne pas relâcher sa vigilance." Pékin se réveille de son long sommeil de trois mois avec prudence. Les musées de la capitale rouvrent aussi progressivement, à partir du vendredi 1er mai.
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