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Vidéo "Il était temps !" : les chrétiens heureux de pouvoir célébrer la Pentecôte à l'église, même avec les gestes barrières

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo - Farida Nouar et Frédéric Cayrou
Radio France

Après plus de deux mois de fermeture en raison du coronavirus, les lieux de culte sont de nouveau accessibles aux croyants, avec des règles sanitaires strictes.

"On passe d'un chiffre de 370 places normalement, à un chiffre de 93", témoigne Arnaud, de l’équipe d’animation de la paroisse de l'église Notre-Dame de l'Assomption, à Étretat (Seine-Maritime). Les lieux de culte sont de nouveau ouverts avec le déconfinement, et de nombreux chrétiens ont pu célébrer la Pentecôte à l'église, dimanche 31 mai. Une messe "en vrai", une première pour la plupart de ces croyants. Mais les offices se font évidemment selon de strictes règles sanitaires.

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À Étretat, Arnaud et les autres membres de l'équipe d'animation ont tout mis en place : "Dès que les gens entrent, automatiquement on donne du gel hydroalocoolique. C'est eux qui prennent la feuille de messe et sur tous les prie-Dieu, il y a un point vert et les gens peuvent s'assoir à cet emplacement-là. On a mis des rubans sur toutes les chaises qui sont interdites."

C'est le prêtre qui donne lui-même la communion, il dépose l'ostie dans la main des gens, il ne la donne pas dans la bouche.

Arnaud, de la paroisse

à franceinfo

Personne n'a en revanche touché pour l'instant aux photos des paroissiens scotchées sur les chaises. "Pendant la période de fermeture, le prêtre célébrait sa messe tout seul dans l'église et avait demandé à tous les paroissiens d'envoyer leur photo en famille, pour qu'il ait l'impression que les gens soient avec lui", explique Arnaud. Les paroissiens ont-ils été plus généreux pendant la crise sanitaire ? "Ce que je sais, c'est qu'on a beaucoup beaucoup de gens qui ont fait des dons pour remplacer les quêtes qu'on fait tous les dimanches, des dons importants", affirme-t-il.

Pas de "boujou" ni d'embrassade

Alors que l'heure de la messe approche, les fidèles arrivent petit à petit, tous masqués. Un paroissien, Jacques, a encore du mal à s'habituer, le sien ne tient pas bien en place. Mais il vaut mieux ça que des messes en vidéo, assure-t-il : "On avait l'habitude de faire la petite causette en sortant, là on ne pourra pas. Mais ça ne fait rien, on se retrouve tous ensemble, c'est quand même plus chaleureux."

Le père Roquigny officie, masqué. (FARIDA NOUAR / RADIO FRANCE)

D'autres croyants, André et Monique, se retrouvent et auraient bien aimé se serrer dans les bras. "On s'adore, raconte-t-elle, on a eu du mal parce qu'en plus, nous les Normands, on est ce qu'on appelle des 'boujouteux'. Au lieu de dire des bisous on dit des boujoux. Alors forcément, ça nous manque !"

Cela fait 80 jours qu'on attend ce moment-là !

Le père Roquigny

à franceinfo

Il reste beaucoup de chaises vides, mais la cérémonie commence. Le père Roquigny arrive au pas de course, il célébrait une messe ailleurs : "Je suis très très heureux de retrouver les paroissiens, même avec ces mesures barrières, il était temps !"

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