Guadeloupe : le syndicaliste Elie Domota porte plainte pour violences policières
Ses avocats dénoncent une "agression violente, humiliante et inique" après l'interpellation du leader syndical lors d'une manifestation contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale.
Les avocats d'Elie Domota, leader du collectif guadeloupéen LKP opposé à l'obligation vaccinale, ont annoncé jeudi 6 janvier avoir déposé une plainte pour "violences en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique" lors de son interpellation. Elie Domota avait été interpellé et placé en garde à vue quelques heures, lors d'une manifestation contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale, le 30 décembre. Il est convoqué devant la justice le 7 avril.
Dans cette plainte, que s'est procurée l'AFP, les avocats d'Elie Domota dénoncent "une agression violente, humiliante et inique de la part des forces de l'ordre". Le document évoque par ailleurs "un traquenard" et le fait que le leader syndical ait été "gazé en plein visage". "Elie Domota apparaît clairement ciblé par la maréchaussée, il tombe dans un véritable guet-apens, il est bousculé", explique à l'AFP Sarah Aristide, son avocate.
"Humilié, arrêté arbitrairement"
Selon elle, l'homme de 54 ans, qui avait joué un rôle central en 2009 lors de la grève générale dans les Antilles, aurait été "humilié, arrêté arbitrairement" et "s'est vu coincé dans une procédure alors qu'il en était la victime". Elie Domota est convoqué le 7 avril devant la justice pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique sans ITT".
Sur des images de la télévision locale Canal 10, diffusées sur les réseaux sociaux et supprimées peu de temps après, Elie Domota apparaît le jour de la manifestation en train d'avancer sur une route avec d'autres manifestants se saisissant de barrières. Les images montrent les forces de l'ordre tentant d'arrêter leur avancée avec des bombes lacrymogènes. Sur les images qui suivent, des manifestants forcent le passage et Elie Domota apparaît à terre, les gendarmes le menottant dans le dos. Une source au sein de la gendarmerie avait alors indiqué à l'AFP que "des jets de pierres" avaient provoqué l'utilisation de gaz lacrymogènes.
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