Fermeture des rayons non essentiels : la "seule" décision qui pourrait "apporter vraiment toute satisfaction, c'est la réouverture" des petits commerces
La Confédération des commerçants de France va demander au ministre de l'Économie de "fermer les grandes surfaces et laisser ouverts les magasins de proximité et de centre-ville", plus efficace, défend-elle, pour lutter contre la propagation du coronavirus.
Les grandes surfaces sont priées de fermer leurs rayons jugés non essentiels. "Nous sommes très satisfaits de cette annonce du Premier ministre", a réagi lundi 2 novembre sur franceinfo Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France (CDF). Mais pas question de rouvrir les commerces de proximité précise le gouvernement, pourtant "la seule" décision qui pourrait "apporter vraiment toute satisfaction" aux commerçants, selon lui.
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Les grandes surfaces vont devoir fermer leurs rayons de produits non essentiels dès mardi. Saluez-vous cette décision ?
C'est une décision sur laquelle nous étions, les commerçants indépendants et d'autres secteurs, formellement tous d'accord. Cette rupture d'égalité ne pouvait pas subsister. C'eût été de la part du gouvernement une mesure vraiment impopulaire et inadmissible pour les commerçants. Nous sommes très satisfaits de cette annonce du Premier ministre et du gouvernement et nous sommes également satisfaits des grandes mesures financières. Le gouvernement va quand même injecter sur le mois de novembre, début décembre, 20 milliards de dotations pour soutenir les entreprises à outrance.
Bruno Le Maire évoque la possibilité de prendre rendez-vous dans les commerces afin de réguler la venue des clients. Cela serait une bonne décision ?
Je pense que nous sommes en train d'obtenir cette mesure. Elle est complémentaire. Attention, je mets bien les choses au point. Ce n'est pas le "click and collect", ce n’est pas la vente sur rendez-vous qui va changer la face du monde. Ce n'est pas cela qui fera rattraper le chiffre d'affaires perdu en étant fermé. Les commerces sont affectés et la seule [décision] qui pourrait leur apporter vraiment toute satisfaction, c'est la réouverture.
Vous comprenez les arguments sanitaires du gouvernement qui justifie la fermeture des petits commerces ?
Je l'entends, mais je n'en suis pas à cent pour cent persuadé. Je ne suis pas à cent pour cent persuadé qu'en fermant les commerces, on va faire régresser le virus. Rien ne l'a prouvé jusqu'à présent. Il y a des pays comme l'Allemagne, comme l'Espagne et l'Italie qui conservent l'ouverture des magasins. Nous allons demander, lors des rencontres avec le ministre Bruno Le Maire, de fermer les grandes surfaces et laisser ouverts les magasins de proximité et de centre-ville. C'est ce qui a été pratiqué dans certains pays et ça marche.
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