Euro de football : "Vu les conditions je n'ai pas du tout envie d'y aller", les supporters découragés à cause des contraintes liées au Covid
Pour les supporters qui souhaitent aller dans les stades encourager leur équipe à l'occasion de l'Euro de football au mois de juin, c'est un vrai parcours du combattant. Au point que certains préfèrent renoncer, découragés par les contraintes liées à la pandémie de Covid-19.
Le 11 juin marquera le début de l'Euro de football. Reportée d'un an, la compétition démarrera dans un contexte sanitaire incertain, marqué par des contraintes différentes dans les 11 villes hôtes partout en Europe. À un mois de l'événement, rien n'est encore définitif et certains se découragent. " Moi, j'ai rendu mes billets pour le premier tour", soupire ainsi Fabien Bonnel, qui avait acheté ses billets pour les trois premiers matches des Bleus à Munich et à Budapest.
Pour ce supporter, membre des Irrésistibles Français, un groupe qui suit les Bleus partout, voyager à travers l'Europe dans un contexte si contraignant devient mission impossible : les règles sont strictes pour entrer dans les pays organisateurs avec des quarantaines selon les cas, par exemple en Allemagne, des tests PCR obligatoires. La logistique devient trop lourde et les formalités sont encore trop incertaines pour Fabien Bonnel.
"C'est le flou quasi complet"
"On est à un mois de l'Euro et pour l'instant, c'est le flou encore quasi complet et malheureusement, je pense que cela le sera jusqu'au dernier moment, explique-t-il. Vu les conditions, honnêtement, cette fête est gâchée. Pour moi qui vit ces grandes compétitions surtout pour l'aspect festif, en compagnie de l'aspect sportif, je n''ai pas du tout envie d'y aller." Résultat : de très nombreux supporters préfèrent renoncer. Vincent Gandon est le directeur associé de My Comm, l'une des deux agences officielles mandatées par la Fédération française de foot pour vendre des billets.
"Sur un Euro classique, on aurait pu espérer faire trois, quatre ou cinq avions. Et là, pour tout vous dire, il y aura un seul avion de chez nous qui partira, regrette-t-il. On va faire entre 20% et 25%, ce qui correspond à une baisse de chiffre d'affaires qu'on a pu observer sur d'autres produits."
"Il n'y a pas vraiment d'engouement : le téléphone ne sonne pas comme il a pu sonner, certaines fois, sur des événements internationaux."
Vincent Gandonà franceinfo
"Par contre, note Vincent Gandon, on a senti de l'impatience chez ceux qui ont gardé leurs engagements, avec l'impression que c'est le bout du tunnel pour enfin retourner au stade." C'est sans compter aussi sur les jauges dans les stades : les autorités hongroises annoncent un stade plein à Budapest, mais à Munich, ce sera au maximum 14 500 personnes. Pas de quoi inciter à un départ en dernière minute.
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