Coronavirus 2019-nCoV : près d'Angers, une usine de masques sanitaires se retrouve assaillie par les demandes
L'entreprise Kolmi-Hopen, qui produit jusqu'à un million de protections par jour, est inondée par les commandes en raison de l'épidémie, qui pour le moment ne concerne pourtant que six personnes en France.
Ils ne savent plus où donner de la tête. L'usine de l'entreprise Kolmi-Hopen à Saint-Barthélémy d'Anjou, près d'Angers (Maine-et-Loire), qui fabrique des masques sanitaires – masques chirurgicaux et masques de protection – à partir de polypropylène, indique crouler sous les demandes en raison de l'épidémie de coronavirus, indique son directeur général. Et alors que, à la date du 1er février, seules six personnes sont infectées par ce virus en France.
Dans cette entreprise qui produit jusqu'à un million de protections par jour sur ses chaînes de production, les masques défilent au kilomètre, a constaté un photographe de l'AFP. Rangées dans des cartons, les protections médicales rejoignent ensuite un vaste de lieu de stockage, et certaines partiront lundi 3 février vers l'Asie, la France et le reste de l'Europe.
Une trentaine de recrutements attendus
"Dans une période normale, on fabrique plus de 150 millions de masques médicaux par an et plus de 20 millions de masques de protection par an. Aujourd'hui, avec la demande qui est exponentielle, on aurait des demandes pour faire plus de 500 millions de masques", a expliqué Gérald Heuliez, directeur général de Kolmi-Hopen.
Cette PME installée à Saint-Barthélemy-d'Anjou, en périphérie d'Angers, est associée au groupe canadien Medicom et emploie actuellement 102 salariés. Elle espère embaucher une trentaine de personnes dans les jours qui viennent pour faire face à une demande internationale liée au coronavirus.
Selon Gérald Heuliez, la Chine et Taïwan qui habituellement "doivent fournir plus de 80% du marché mondial" en masques de protection et masques chirurgicaux, ont arrêté leurs exportations pour consacrer l'ensemble de leur production de masques aux besoins locaux. Cette situation explique l'actuelle pression sur l'usine du Maine-et-Loire.
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