2021, l’année du grand basculement ? C'est la question que pose le titre du rapport annuel de l’Institut français des relations internationales (Ifri), Ramses 2021. "Face à une épidémie imprévue et non maîtrisée, le monde va-t-il réagir en allant vers une gouvernance collective pour appréhender l’ensemble des défis collectifs et transversaux (les défis de santé, environnementaux et technologiques) ou est-ce que cette pandémie va nous renvoyer vers la juxtaposition des égoïsmes nationaux ?", interroge Dominique David, directeur exécutif de l'institut sur franceinfo samedi 12 septembre."Les problèmes acquièrent une taille inédite""Est-ce qu’on va rester sur des réflexes communautaires ou est-ce que la raison va triompher ? Il faut une coopération internationale minimum et structurée. L’OMS a été l’objet de toutes les critiques. Il faut essayer de monter une coopération qui correspondent à notre temps. Les problèmes sanitaires et environnementaux acquièrent à notre époque une taille inédite", développe le directeur exécutif de l’Institut français des relations internationales (Ifri)."On voit à l’heure actuelle l’affirmation de la puissance chinoise, des Etats-Unis dont Donald Trump est une caricature qui révèle quelque chose du glissement des Etats-Unis, le retour de la Russie de mauvaise humeur", note-t-il. "L’UE n’a pas raté le coche, elle regarde ailleurs, sa stabilité économique, la concurrence non faussée. Et ce sont les Etats qui parlent politique", résume Dominique David.