En Moselle, des patients atteints de troubles psychiatriques sont suivis à domicile
C’est une alternative à l’hospitalisation pour les personnes atteintes de troubles psychiques. En Moselle, une équipe composée de soignants, d’éducateurs mais aussi d’assistantes sociales va à la rencontre des patients à leur domicile. #IlsOntLaSolution
"Vous m'avez sauvé la vie." Les mots de Coralie Salingue en disent long sur les deux mois difficiles qu'elle vient de traverser. Le visage calme et apaisé, une cigarette électronique dans les mains, la jeune mère de famille s'adresse à l'équipe soignante qui huit semaines durant l'a accompagnée chez elle dans sa convalescence. Une infirmière, une aide-soignante et une médecin psychiatre qui rectifie gentiment : "On ne vous a pas sauvé la vie mais on vous a accompagné dans un rétablissement."
"Rien de plus beau"
Coralie Salingue n'a plus de crises d'angoisse. On la devine encore un peu fragile mais le suivi à domicile a été pour elle une réussite. "Ça m'a permis de sortir plus tôt de l'hôpital, rentrer chez moi et reprendre des forces tout simplement, témoigne-t-elle. J'ai fait ma convalescence avec ma famille, mon mari et mes enfants, il n'y a rien de plus beau."
Attachée au centre hospitalier de Jury en Moselle, l'EPSIAD, l'équipe de soins à domicile dirigée par la docteure Caroline Soler a été créée en septembre dernier. L'idée est née pendant la crise sanitaire. Le personnel soignant souhaitait "améliorer la qualité des soins sur les situations de crise et d'urgence, explique la Dr Soler. À l'époque, nous n'avions qu'un seul recours qui était l'hospitalisation en psychiatrie."
Les soignants se déplacent sept jours sur sept dans le Nord de la Moselle. Au départ, les patients reçoivent une visite quotidienne puis les délais entre deux rendez-vous s'allongent à mesure que l'état de santé s'améliore. Ce suivi personnalisé permet de raccourcir les séjours à l'hôpital. Le foyer offre un cadre plus sécurisant pour ces personnes en grande difficulté psychologique et sociale.
A ce jour, onze patients bénéficient de ce dispositif. Des malades qui ne présentent ni comportements violents, ni risques suicidaires mais qui tous connaissent une urgence psychique ou une décompensation.
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