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Effet de la nicotine sur le coronavirus : "Ne faisons pas la saison 2 de la chloroquine avec la nicotine", prévient un addictologue

L'étude d'une équipe de La Pitié-Salpêtrière montre que les fumeurs sont sous-représentés parmi les malades du Covid-19, et met en évidence l'éventuelle action de la nicotine. William Lowenstein, addictologue, met en garde contre toute conclusion hâtive. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des substituts à la nicotine sur les rayons d'une pharmacie. (photo d'illustration) (JULIO PELAEZ / MAXPPP)

La nicotine aurait des vertus préventives contre le coronavirus, selon une étude d'une équipe de l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière à Paris et du neurobiologiste Jean-Pierre Changeux, membre de l’Académie des Sciences. "C'est une étude aussi troublante que passionnante", a réagi ce mercredi 22 avril sur franceinfo William Lowenstein, spécialiste en médecine interne, addictologue et président de SOS Addiction. Une étude va être menée avec des patchs de nicotine. "Attention, ne faisons pas la saison 2 de la chloroquine avec la nicotine, il y a beaucoup de choses encore à éclaircir et à prouver", a alerté William Lowenstein.

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Le professeur de médecine interne Zahir Amoura, qui a mené l’étude, a constaté qu'il y a très peu de fumeurs parmi ces patients. "On avait un taux de fumeurs qui était de l'ordre de 5 %, ce qui est bas", explique Zahir Amoura à France Inter. "Il y a à peu près 80 % de moins de fumeurs dans les populations Covid que dans la population générale, de même sexe et de même âge."

L'effet barrière de la nicotine vient du fait qu'elle "module un récepteur cellulaire qu'on appelle l'ACE2 qui se trouve être une des portes d'entrée du coronavirus dans nos cellules. Cette compétition entre la nicotine et le virus sur ce récepteur pourrait expliquer cette spectaculaire sous-représentation des fumeurs parmi les personnes infectées par le coronavirus", a expliqué William Lowenstein. Le président de SOS Addiction a insisté sur le fait "qu'il n'était pas question de fumer pour se protéger du virus. Ce serait une stratégie déraisonnable."

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