"Rave-party" en Lozère : les départs s'accélèrent, moins de 1 000 personnes sur le site
La préfecture a dénoncé les actions de 13 agriculteurs de la Coordination rurale de la Lozère, "syndicat minoritaire", qui ont bloqué plusieurs routes lundi en réclamant l'évacuation forcée des fêtards.
Environ un millier de personnes étaient encore, mardi 11 août au soir, présentes sur le site d'une "rave-party" géante qui a réuni jusqu'à 10 000 fêtards, dans le massif des Cévennes ce week-end, a indiqué la préfecture de Lozère qui parle d'une "accélération des départs". Les participants se sont réunis samedi soir, en dépit de la limitation des rassemblements liée au Covid-19, alors que la Lozère, département le moins peuplé de France, a été le plus épargné depuis le début de la pandémie.
"Les choses s'accélèrent et nous allons continuer à mettre la pression encore plus fortement", a déclaré dans la soirée la préfète, Valérie Hatsch. "Beaucoup de matériel", dont des sonos, a été saisi et de "nombreuses verbalisations" pour détention de produits stupéfiants notamment ont été dressées, a-t-elle ajouté.
"La présence d'enfants en bas âge, les conditions sanitaires précaires en lien avec la consommation d'alcool et de stupéfiants et la diminution rapide du nombre de participants liée aux contrôles conduits par les forces de l'ordre, justifient pleinement à ce stade la décision des services de l'Etat de ne pas procéder à l'évacuation forcée du site", situé sur la commune de Hures-la-Parade, sur un plateau calcaire, au cœur du parc national des Cévennes, ajoute la préfecture dans un communiqué.
Des agriculteurs menacent de bloquer l'A75
La préfecture dénonce par ailleurs les actions de 13 agriculteurs de la Coordination rurale de la Lozère, "syndicat minoritaire", qui ont bloqué plusieurs routes lundi en réclamant l'évacuation forcée des fêtards.
Les agriculteurs de la Coordination "ont menacé de bloquer l'autoroute A75 si une évacuation forcée du site du 'teknival' n'était pas immédiatement engagée", explique la préfecture. Empêchés de mener cette action, ils ont ensuite bloqué ou ralenti le trafic sur plusieurs routes avant "de se rassembler au centre" de Mende, "où ils ont fait du tapage à partir de 23H30", a regretté la préfecture.
Ces agriculteurs "ne sont pas concernés par l'occupation du site et ne sont mandatés ni par le propriétaire des lieux ni par la Chambre d'agriculture, qui se désolidarisent totalement de leur action", insiste la préfecture. L'éleveur propriétaire des pâturages où sont installés les "raveurs" a indiqué qu'il ne soutenait pas les actions de protestation de la Coordination rurale.
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