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"Papa et maman ne font pas trop bien les choses" : enfants et parents soulagés de reprendre l'école, les enseignants plus réticents

Devant l'école Anne Frank de Magny-en-Vexin dans le Val d'Oise, franceinfo a pu constater que les parents et les enfants reprenaient le chemin des cours sans trop de craintes. Les enseignants, peu vaccinés et inquiets sur l'utilisation des tests salivaires, sont plus prudents. 

Article rédigé par franceinfo - William De Lesseux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La rentrée a eu lieu lundi 26 avril pour les écoliers (illustration).  (QUEMENER YVES-MARIE / MAXPPP)

"Je suis contente que ma fille retourne à l'école", dit avec le sourire Dorothée devant l'école Anne Frank à Magny-en-Vexin dans le Val d'Oise. Après deux semaines de vacances qui ont suivi une semaine de cours à distance, douze millions d'élèves reprennent le chemin de l'école lundi 26 avril. Les collégiens et les lycéens restent à distance une semaine de plus mais les écoliers retrouvent leur classe en présentiel dès lundi 26 avril. Un soulagement pour certains parents et enfants, même si les enseignants déplorent que la vaccination n'ait pas accélèré ces dernières semaines

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"Ils voient du monde, ils sont protégés, estime Dorothée, pas inquiète de déposer sa fille à l'école. Il y a du gel hydroalcoolique et des masques, liste-t-elle. Ils connaissent les règles de sécurité donc je ne vois pas pourquoi on aurait peur". Et même si sa fille va a la cantine, où elle mange sans masque, Dorothée reste sereine. "Elle mange avec sa classe, elle ne mange pas avec d'autres personnes." 

D'autres parents sont, en revanche, plus inquiets. C'est le cas d'Amandine qui vient de déposer ses jumelles. "Moi, je voudrais que les classes qui sont nombreuses soient séparées. Dans certaines classes, ils sont une trentaine, ils sont serrés et les enfants se prêtent les crayons." Avant les vacances, aucune classe dans cette école de la région parisienne n'avait fermé. 

Parmi les élèves, il y a Clarisse. Elle préfère franchement être en classe plutôt qu'à la maison, notamment pour retrouver sa maîtresse : "Papa et maman, ils ne font pas trop bien les choses. J'avais demandé à maman de m'aider sur un truc de maths mais elle n'avait pas compris, et moi non plus."

Les enseignants inquiets

Le protocole a beau être strict, les enseignants sont loin d'être rassurés. Dans la salle de classe, les tables et les chaises ne sont pas vraiment espacées pour les 28 élèves explique Carine Lavalette, la directrice de l'école et membre du syndicat SE-Unsa. Elle attend les tests salivaires, le gouvernement en a promis un million par semaine, mais "pour l'instant, on n'en voit pas vraiment la couleur et on se pose beaucoup de questions. On se demande par qui ils vont être faits. On est assez réticents sur le fait de les faire nous-mêmes. Nous sommes enseignants, pas personnel médical. Il va peut-être falloir du personnel en plus dans les écoles pour pouvoir mener ces tests.". Quant aux autotests, il doit y en avoir deux par semaine par adulte, les enseignants les attendent toujours. 

La vaccination des personnels de plus de 55 ans est aussi au coeur des discussions ce matin. Les cinq employés de l'école, éligibles à la vaccination, n'ont pas pu se faire vacciner pendant les vacances. "Aucun collègue n'a réussi", poursuit Carine Lavelette, même si certains ont essayé affirme-t-elle.

Cette directrice devra composer avec une nouveauté dans le protocole sanitaire : les élèves de classe fermées ne pourront plus être accueillis dans les autres classes. Cette question n'avait pas été tranchée avant les vacances. 

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