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Covid-19 : qu'est-ce qui rouvre, et quand ? L'ébauche de calendrier de déconfinement du gouvernement

Emmanuel Macron et le gouvernement envisagent toujours la réouverture de certaines terrasses et lieux de culture à la "mi-mai". Les dates de retour à l'école "seront tenues", a confirmé vendredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Emmanuel Macron le 14 février 2021. (CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP)

Emmanuel Macron veut commencer à desserrer progressivement l'étau des restrictions sanitaires, au rythme de l'accélération de la vaccination. L’idée retenue par l’exécutif à ce stade est de procéder par phases, selon une stratégie des petits pas. Des phases qui doivent encore être arbitrées, mais dont on comprend qu’il y en aura quatre et que la dernière sera celle du retour à la vie normale. Chaque phase prévoit quinze jours pour mesurer les effets, une semaine pour décider d’aller plus loin ou pas. "Si au bout de trois semaines ça se passe bien, on pourra passer à la phase 2 et ainsi de suite", a détaillé Emmanuel Macron devant une quinzaine de maires, jeudi 15 avril.

Autre question : est-ce que ces réouvertures se feront partout au même moment ? "À ce stade, ça n'a pas été acté", explique Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, vendredi 16 avril sur franceinfo. Cela doit encore être arbitré, mais Emmanuel Macron a répété jeudi qu’il était attaché à la différenciation. "Rien ne serait pire que de dire à la mi-mai 'on commence à tout rouvrir', et 15 jours ou trois semaines plus tard, parce que le virus revient, on serait obligé de tout refermer", a jugé pour sa part sur France 2 le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, après la réunion à l'Élysée avec une dizaine de ministres par visioconférence.

Crèches, écoles, collèges, lycées : entre le 26 avril et le 3 mai

Pour les établissements scolaires, "des échéances ont été annoncées et ces échéances sont évidemment maintenues", a assuré Gabriel Attal, vendredi. Et Emmanuel Macron l'avait rappelé devant les maires, la veille : "Cela ne dépend pas de l’épidémie, c’est fixé." Ce sera donc dès le 26 avril pour les crèches, maternelles et écoles primaires. Pour les collèges et lycées, la rentrée est également prévue le 26 avril, mais en cours à distance : les établissements doivent ouvrir le 3 mai, avec la possibilité de jauges.

Terrasses des restaurants et cafés, musées : "mi-mai"

Emmanuel Macron s’était engagé à rouvrir certains lieux mi-mai. Ce sera chose faite avec les terrasses des cafés et restaurants, et avec les musées, aussi. C’est ce qu’a précisé Gabriel Attal, vendredi sur franceinfo, rappelant prudemment qu'il s'agissait de rouvrir "certaines terrasses et certains lieux de culture". "C'est l'échéance sur laquelle nous travaillons." Il confirme que le gouvernement travaille sur le "pass sanitaire", mais aussi "sur les protocoles et les conditions qui vont être exigées pour accéder à certains lieux ou certains événements".

Les autres lieux de culture, comme les cinémas et les théâtres, devront attendre, mais le chef de l’État veut que les Français puissent retrouver au plus vite un accès à la culture. Là aussi, il a évoqué devant les maires la possibilité que ces mesures soient territorialisées, en fonction de la situation sanitaire locale. "Nous emploierons des critères rationnels, de bon sens, précise Gabriel Attal, en distinguant les lieux extérieurs et intérieurs, ceux où l'on circule ou pas, ceux où il est nécessaire de retirer son masque."

Commerces non-essentiels : "autour de la mi-mai"

Les commerçants actuellement fermés devront attendre quinze jours de plus : les commerces non-essentiels commenceront à rouvrir "autour de la mi-mai", a expliqué Gabriel Attal sur franceinfo. C’est plus tard que ce qui avait été annoncé par Emmanuel Macron dans son allocution du 31 mars, qui donnait alors un horizon de quatre semaines à compter du samedi 3 avril, soit le 3 mai. "On ne nie pas ce décalage de calendrier", reconnaît une source gouvernementale à franceinfo.

Depuis le 3 avril, les commerces et les rayons de grandes surfaces ne rentrant pas dans la liste de ceux "vendant des biens et des services de première nécessité" ont fermé. Librairies et disquaires, mais aussi d'autres professions comme les coiffeurs ou les chocolatiers, ont pu rester ouverts, étant désormais considérés comme "de première nécessité".

Couvre-feu, restrictions de circulation, télétravail : "pas de date"

Cela faisait partie des "mesures de freinage” étendues à l’ensemble du territoire métropolitain pour quatre semaines : le couvre-feu à 19 heures, ainsi que le télétravail fortement encouragé et les déplacements à plus de 10 km du domicile interdits. Pour ces mesures, "il n'y a pas de nouveau calendrier prévu", avance Gabriel Attal. Autrement dit, il n'y a "pas de date" encore pour une éventuelle levée du couvre-feu. "Dès lors qu'on pourra assouplir, on le fera, mais il faut rester prudent aujourd'hui. On a une situation épidémique avec un virus qui continue de circuler activement", malgré des "signaux positifs".

Même prudence du côté de la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, qui assure sur BFMTV, vendredi, que le processus de réouverture serait "progressif et travaillé profession par profession". "Il y a des lieux où l'on peut être avec un masque, donc ça c'est plus protecteur, et des lieux où, par nécessité, on enlève le masque pour boire, pour manger. Donc il faut prendre plus de précautions, peut-être ne pas le faire au même moment".

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