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Coronavirus : fermer les bars n'est pas la bonne manière de combattre "l'insouciance de la jeunesse" selon l'UMIH

L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie demande à ne sanctionner que "les 5 à 10%" de commerçants "qui ne jouent pas le jeu" et à rouvrir les discothèques.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La terrasse d'un bar parisien, le 2 juin 2020. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Il ne faut pas sanctionner l'ensemble d'une profession parce qu'on a 5 à 10% qui disfonctionnent, ce n’est pas logique", a déclaré sur franceinfo dimanche 26 juillet Thierry Fontaine, président de la branche nuit de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH). Il a dénoncé des décisions "injustes et illogiques", alors qu’Olivier Véran, le ministre de la Santé a évoqué la possibilité de fermer à nouveau les bars dans certaines régions. Des fermetures ont déjà été entérinées, en Bretagne notamment.

Contre la fermeture des bars et pour la réouverture des discothèques

"Pratiquer une fermeture générale, ça reportera à nouveau ces problèmes ailleurs. Mais ça ne les réglera pas", a estimé Thierry Fontaine. "Monsieur Véran ne combattra pas de cette manière l'insouciance de la jeunesse et l’irrépressible besoin de faire la fête.", a-t-il ajouté. "Il faut évidemment sanctionner les mauvais professionnels. Il faut fermer ces établissements avant, et laisser travailler les bons élèves tranquillement et correctement", a-t-il défendu, rappelant qu' "organiser une soirée dansante dans un bar, c'est interdit". Le président de la branche nuit de l'UIMM a néanmoins tenu à préciser que

Ce ne sont pas tous les bars qui ne jouent pas le jeu, c'est 5, 10%.

Thierry Fontaine, UIMM

à franceinfo

Thierry Fontaine s’oppose à la fermeture des bars et des cafés, mais il demande également à ouvrir à nouveau les discothèques, fermées depuis le début du confinement. "En laissant les discothèques fermées, malgré un protocole ambitieux, nous avons juste déporté la jeunesse sur des lieux qui ne sont pas prévus pour gérer correctement cet afflux de clientèle, et qui sont très vite débordés", a déclaré Thierry Fontaine.

"Augmenter l’offre, en ouvrant les clubs, ça permettrait de baisser le nombre de personnes à l'intérieur des établissements", car selon le représentant syndical "moins il y a de lieux, plus ils sont fréquentés." "On est les spécialistes de ces questions et nous sommes prêts à aider le gouvernement sur ce sujet", a-t-il assuré.

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