Concert à Nice : "C'est tout ce qu'il ne faudrait pas voir", déplore Jérôme Marty, président du syndicat de médecins UFML
Le président du syndicat de l'Union française pour une médecine libre (UFML) estime que "les gestes barrières n'ont pas été respectés" lors du concert du Dj The Avener à Nice samedi soir.
Ce concert du Dj The Avener à Nice samedi 11 juillet "c'est tout ce qu'il ne faudrait pas voir", même "si la mairie dit qu'elle a respecté les consignes car il y avait 5 000 personnes", a réagi ce dimanche sur franceinfo Jérôme Marty, médecin généraliste, président du syndicat de l'Union française pour une médecine libre.
"L'épidémie n'a pas cessé"
"La problématique, c'est la concentration de ces 5 000 personnes, où les gestes barrières ne sont pas respectés", a-t-il expliqué d'autant plus que "le virus se transmet par contacts proches et prolongés (…) on a vu une foule qui prend du bon temps, qui crie, qui chante et quand on crie et chante on aérosolise beaucoup", s'est inquiété le médecin généraliste. "C'est en extérieur, il y a moins de risques, quand même, qu'en lieu clos", mais il y a tout de même "un risque de transmission du virus si tant est que des personnes en sont porteuses".
"A Nice, le masque sera désormais obligatoire pour tous nos événements", indique le maire de la ville, après les polémiques provoquées par la tenue de ce concert : "Je suis d'accord avec lui", a expliqué Jérôme Marty, surtout dans "ces situations particulières où il y a une vraie concentration populationnelle sur un faible périmètre, il faut porter le masque, c'est incontestable et avec des gens qui crient", a-t-il détaillé rappelant "que le début de l'épidémie en Italie, c'était lors du match Atalante Bergame [contre Valence pour la Ligue des champions, le 19 février] où il y avait tout un tas de population [45 792 spectateurs] dans un stade qui chantait et qui criait et on peut suspecter que tout est parti de là", a-t-il détaillé.
"On sait que le virus circule, on sait qu'on est sur une nappe permanente de virus, on est un petit peu dans la configuration des mois de décembre et janvier avec une ligne de base qui ne monte pas mais qui ne descend pas non plus, donc il y a toujours un risque qu'il y ait une reprise de l'épidémie, il faut qu'on le combatte chacun en respectant les gestes barrières", a défendu Jérôme Marty. Pour le président du syndicat de l'Union française pour une médecine libre, "l'épidémie n'a pas cessé mais le virus ne trouve pas les conditions nécessaires et suffisantes pour exploser, parce qu'on sait qu'il explose en lieu clos notamment en Ehpad et dans ces zones-là, les mesures sont respectées".
"Dans les grands magasins on sait qu'il y a un certain nombre de personnes qui portent les masques, même si cela a tendance à baisser, c'est pour ça qu'on demande qu'il soit obligatoire, c'est pour cela qu'il n'explose pas, il y a toujours le risque qu'il y ait une seconde vague soit au mois d'août, soit après l'été quand les frimas vont arriver et que les gens rentreront dans les lieux clos", met en garde Jérôme Marty.
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