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Cinémas : "Pour le moral de nos concitoyens, il est important qu'on soit ouverts", plaide la Fédération nationale des cinémas français

Emmanuel Macron préside jeudi 15 avril une réunion sur la question de la réouverture des lieux fermés à cause du Covid-19. Richard Patry, le président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), espère enfin avoir "le signal de la réouverture" des salles obscures.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un cinéma fermé à cause de la pandémie de Covid-19. (MARIE ROUSSEL / FRANCE-BLEU LOIRE OCÉAN)

"Pour le bien-être, pour le moral de nos concitoyens, il est important qu'on soit ouverts", a plaidé sur franceinfo jeudi 15 avril Richard Patry, le président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF). "On a un protocole sanitaire parfait" et "il n'y a pas de sur-risque d'attraper le virus dans une salle de cinéma", donc "on espère de cette réunion, enfin, le signal de la réouverture", argumente-t-il, alors qu'Emmanuel Macron préside ce jeudi une réunion sur la question de la réouverture des lieux fermés à cause du Covid-19.

franceinfo : Qu'attendez-vous de cette réunion ?

Richard Patry : Qu'on rouvre enfin ! Mi-mai, on sera à 300 jours de fermeture des cinémas. Ce n'est jamais arrivé dans l'histoire de notre pays, dans l'histoire de cinéma. Il y a eu une tentative en décembre, avortée, et on n'a pas compris pourquoi, puisqu'on a ouvert les églises. On a un protocole sanitaire parfait, on a de la distanciation physique et on a des études qui montrent qu'il n'y a pas de sur-risque d'attraper le virus dans une salle de cinéma, pas plus qu'en allant se promener, en prenant le train ou en allant au supermarché. C'est vrai qu'on ne comprend pas pourquoi on est toujours fermés et nous, on espère de cette réunion, enfin, le signal de la réouverture.

Aujourd'hui, on parle de réouverture à un tiers de la capacité des salles. On ne demande pas d'exception sur le confinement ou même sur le couvre-feu, mais il y a quand même beaucoup d'endroits dans le pays qui sont ouverts. Et nous, on pense que pour le bien-être, pour le moral de nos concitoyens, il est important qu'on soit ouverts. Il est important que les gens aient des soupapes. Il est important que les gens puissent à un moment, sortir de ce quotidien qui est angoissant. Et en plus, avec la vaccination qui commence à avancer, même si on ne va pas assez vite, on pense que ça pourrait faire du bien au moral de nos concitoyens.

Mais il y a 100 000 morts en France, 40 000 contaminations quotidiennes...

On n'a pas contribué à ce bilan. Nous, on est fermés, donc s'il y a bien un endroit où on n'a pas pu se contaminer dans notre pays, c'est dans les salles de cinéma. La seule chose que l'on dit, c'est que nous ne sommes pas persuadés qu'avec tous les protocoles que nous avions mis en place, si on avait été ouverts, ce bilan serait supérieur.

On veut jouer notre rôle social. Il y a eu tout un travail sur les librairies et tant mieux pour les libraires qu'ils soient ouverts. Mais les salles de cinéma, c'est aussi important. C'est-à-dire que la salle de cinéma pour nos concitoyens, c'est le seul lieu où ils sortent dans la semaine. Le seul lieu où, quelque part, ils s'échappent

Est-ce qu'il y aura moins de salles de cinéma dans quelques mois ?

On est absolument frustrés d'être fermés. Néanmoins, nous devons reconnaître que le gouvernement a mis en place un plan unique d'accompagnement des lieux de culture et des salles de cinéma, pour nous permettre de tenir le coup pendant la crise. Contrairement à de nombreux pays, en particulier aux États-Unis, où de grands circuits annoncent leur fermeture, heureusement, grâce au soutien financier que nous avons eu, aujourd'hui, la quasi-totalité des salles de cinéma sont en capacité de rouvrir.

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