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Cinémas : il y a "un problème d'offre", "aucun film américain" alors que l'été Hollywood représente "70% des entrées", alerte la Fédération nationale

Si 90% des salles sont ouvertes, affirme Richard Patry, le président de la FNCF, c'est un acte de "citoyenneté" car elles perdent "énormément d'argent".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une salle de cinéma à Paris, le 26 juin 2020. (J?R?ME LEBLOIS / HANS LUCAS)

"Si on n'arrive pas à avoir des films pour attirer le public suffisamment, le risque, c'est qu'à un moment, les salles referment", met en garde sur franceinfo, jeudi 23 juillet, le président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), Richard Patry. Un mois après la réouverture des salles de cinéma, il regrette l'absence de films américains à projeter.

Les salles perdent "énormément d'argent"

"On est très, très pessimistes. On est même un peu déprimés. Néanmoins, il faut regarder les choses du bon côté de temps en temps pour essayer de se rassurer. Il y a quatre millions et demi de spectateurs qui sont venus pendant ce premier mois de réouverture.

On a passé le cap du million d'entrées hebdomadaire, c'est-à-dire que ça augmente petit à petit.

président de la Fédération nationale du cinéma français

à franceinfo

Mais la fréquentation des cinémas n'est qu'à "25-30% de la fréquentation habituelle", déplore Richard Patry. Si "90% des salles de cinéma sont ouvertes", "elles l'ont fait dans un but de citoyenneté" car "actuellement, elles perdent énormément d'argent", souligne-t-il.

Selon Richard Patry, cette faible fréquentation est notamment due à "un problème d'offre" : "Il y a des films français, mais il n'y a aucun film américain", alors que l'été les cinémas font "70% des entrées sur les films américains". Il explique que les cinémas européens "se battent" "pour dire à Hollywood" que les salles sont rouvertes en Europe, et qu'il faut y diffuser des films américains. "Comme nous n'avons pas les films américains et qu'on est un marché d'entraînement, c'est très dur de revenir dans ces conditions", insiste le président de la FNCF.

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