"Ce n'est pas très festif" : à Quiberon, les jeunes estivants déçus de la fermeture des plages le soir
À Quiberon dans le Morbihan, les plages sont interdites d'accès entre 21h et 7h du matin. Une décision prise par la mairie en raison d'un foyer de contaminations, détecté après des soirées sur la plage et dans un bar dansant. Pas de plage et plus de fêtes nocturnes : les jeunes sont un peu déboussolés.
La grande plage de Quiberon est déserte. Elle est entourée de grilles : interdit d'entrer. Même avant 21 heures, plus personne n'essaie de s'aventurer sur le sable."D'un seul coup, on ne peut plus rien faire, explique Antoine, un vacancier. On veut tous rester chez nous, pour éviter de l'attraper ou de contaminer d'autres gens." À présent, les soirées d'Antoine, c'est en petit comité, tout comme celles de Romain pour qui revoir les plages fermées, "Ça fait chier". Il l'avoue, c'est l'ennui. "Ça se passe pas, on reste en petit groupe entre nous."
À Quiberon dans le Morbihan, les plages sont fermées entre 21h et 7h du matin. Une décision prise par la mairie après la découverte d'un foyer épidémique. Plusieurs cas de coronavirus ont été détecté chez des saisonniers et des vacanciers cette semaine après des soirées sur la plage et dans un bar dansant. Depuis deux jours, les vacanciers et les habitants sont invités à se faire des dépister.
Dans le camping, "c'est pas très festif"
Dans le centre de Quiberon, la terrasse de l'un des seuls bars encore ouverts à 23 heures est à moitié vide alors, il faut se rendre dans les campings. Et là, on rencontre Gwen, un grand blond de 20 ans. "Bon, c'est cool les soirées mobil-home, mais on a quand même envie de l'esprit d'été, d'aller se baigner et de profiter de la plage, du plein air...".
C'est une punition. Mais bon, on a joué, on a perdu, on va dire.
Gwen, 20 ansà franceinfo
Mais pour Gwen, il n'y a pas que les soirées qui manquent. "Moi, je suis surfeur, les meilleures vagues, c'est le matin avant 7h quand il y a personne, explique-t-il. Ce n'est pas comme si on n'était pas à Rennes où il n'y a pas la plage. Là, on est à Quiberon, on est là pour ça et on n'aura pas ce qu'on veut", regrette Gwen. "Le coronavirus était 'parti en vacances' pour tout le monde, et c'est pour ça qu'il y a eu beaucoup de soirées. Il y a eu un peu de débordements par rapport à ça", reconnaît-il.
Les rencontres au hasard, les discussions jusqu'au bout de la nuit, ça, c'est fini. Et ça change tout dans un camping, explique Edgar, 27 ans venu d'Orléans avec deux de ses amis. "C'est pas très festif même quand on se balade dans le camping. En général, on fait un petit tour, il y a toujours des gens à table. C'est pas l'atmosphère festive. Chacun chez soi, ce n'est pas très bruyant."
Une interaction sociale au bar du camping très limitée
Avec ses amis Edgar s'est rendu au bar du camping, résultat : "pas de musique, pas beaucoup de monde. On a eu une interaction sociale avec un groupe et c'était ultra limité. En partant du pot du camping, on s'est dit il est temps de passer au niveau supérieur. On nous a dit 'c'est où le niveau supérieur ?'. Et puis, l'interaction s'est arrêtée là", regrette le jeune homme.
En temps normal, Edgar et ses amis auraient pu avoir quelques convives. "On n'est pas fermé à l'idée de croiser quelques personnes et de partager un verre, de rencontrer des gens, les voisins. Un été au camping quoi." On sort moins, donc on a plus de temps pour profiter de la journée, conclut Edgar. Le programme d'aujourd'hui mardi 28 juillet : départ tôt le matin en bateau pour visiter Belle-Île.
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