Assurance chômage : la CFDT confirme le dépôt d'un recours devant le Conseil d’État
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, est l’invité des “4 Vérités” de France 2 lundi 17 mai.
La ministre du Travail Elisabeth Borne veut accorder aux commerces d’ouvrir tous les dimanches. "Ça ne peut se faire que s’il y a un accord avec les salariés. La reprise d’activités ne va pas être simple. Il faut aller doucement, il faut du dialogue social", estime Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.
"Pour l’instant, le 'quoi qu’il en coûte' a permis de maintenir le revenu des travailleurs et de maintenir la survie des entreprises. Il faudra regarder ce qui va se passer et on peut craindre, notamment dans l’hôtellerie-restauration, qu’il y ait des établissements qui aient du mal à se relever", prévient-il dans les "4 Vérités" lundi 17 mai.
"Une taxation temporaire des très riches"
"Cette crise du Covid-19 a creusé les inégalités. 10% de la population est en situation de pauvreté, un enfant sur cinq. Le gouvernement pourrait, a minima, aller sur une taxation temporaire des très riches pour financer un plan de rattrapage et de solidarité. Les inégalités sont une bombe à retardement démocratique. Si on veut éviter la colère, il faut un rattrapage en termes de solidarité à l’égard par exemple de la jeunesse, qui a morflé plus que d’autres", juge le syndicaliste.
Le Rassemblement national est en bonne position pour les élections régionales. La gauche totalise dans les sondages en vue de la présidentielle 27% des voix. "Elle est absente sur la question des inégalités, de la fiscalité, du travail. Le risque du RN, c’est qu'il veut jouer sur les peurs et les colères. Je combattrai toujours ce parti qui est mortifère pour notre démocratie et les plus pauvres", analyse Laurent Berger.
L’assurance chômage doit entrer en application le 1er juillet. "La CFDT va déposer un recours cette semaine devant le Conseil d’État, annonce son patron. Cette réforme est injuste. On ne lutte pas contre la précarité en tapant sur ceux qui touchent 500 à 700 euros par mois. On va tout faire pour que le Conseil d’État ne valide pas ce décret et essayer de convaincre l’opinion que cette réforme est mauvaise."
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