Déconfinement : le président du Conseil départemental du Bas-Rhin invite "les parents à ne pas scolariser leurs enfants avant le 25 mai"
Frédéric Bierry, le président du conseil départemental du Bas-Rhin, appelle à la prudence en vue du déconfinement alors que le Bas-Rhin est classé rouge par la carte du déconfinement.
"J'invite les parents à ne pas scolariser leurs enfants avant le 25 mai", a affirmé jeudi 30 avril sur franceinfo Frédéric Bierry, le président du conseil départemental du Bas-Rhin, après la présentation par Olivier Véran, le ministre de la Santé de la carte de déconfinement. A la date du 30 avril, le Bas-Rhin est classé en rouge. Le président du conseil départemental du Bas-Rhin entend "élargir au maximum" les mesures de précaution. "J'ai eu l'occasion d'aller dans une maison d'enfants à caractère social où il y avait beaucoup d'enfants pour leur apporter des tablettes. J'ai bien vu les gestes de protection, la distanciation sociale, c'est très compliqué pour les enfants. Donc le risque de relancer la pandémie est important. Et nous, on peut faire des grandes théories. Mais dans la vraie vie des enfants, c'est plus complexe. Donc il faut être à mon sens très prudent."
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"On a eu quelques décès supplémentaires, que ce soit en Ehpad ou dans le milieu hospitalier, donc on reste toujours inquiet malheureusement", souligne Frédéric Bierry. "On aimerait bien voir le bout du tunnel. Mais c'est aussi pour cette raison qu'on est attaché à ce que nous puissions continuer à prendre des mesures très forte."
"Laisser un peu de répit aux personnels soignants"
Frédéric Bierry n'est pas surpris que le Bas-Rhin soit classé en rouge ce jeudi. "L'Alsace a été marquée au fer rouge de la pandémie. La froideur des chiffres parle d'elle-même puisque nous avons 2 200 décès en Alsace, c'est à dire 10 % de la totalité des décès en France. Et malheureusement, le niveau de pandémie reste élevé. Il y a encore dans mon département plus de 171 personnes en réanimation et 924 personnes hospitalisées." Il attire l'attention sur les soignants "qui font un travail extraordinaire, mais sont épuisées. Et donc, il y avait cet enjeu aussi à travers ce classement, de laisser un peu de répit aux personnels soignants. S'ils devaient supporter une deuxième vague, je ne sais pas comment ils pourraient être en capacité d'assumer".
Frédéric Bierry estime par ailleurs "essentiel" que chacun des habitants du Bas-Rhin "puisse avoir un minimum de kits de deux masques". Pour le président du Haut-Rhin, "même si il n'y a pas d'obligation légale" de porter un masque dans l'espace public, il milite "pour qu'on puisse fournir à l'ensemble de nos concitoyens des masques".
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