Déconfinement : le gouvernement sous pression
Le plus dur commence pour le gouvernement lundi 11 mai, premier jour de déconfinement qui marque également l’entrée dans une période d’entre-deux. Éclairage de l’éditorialiste politique Daïc Audouit.
Alors que la France entame la première phase du déconfinement, lundi 11 mai, des défis de taille attendent le gouvernement. "La difficulté, c’est de gérer trois temporalités différentes. Avant tout, le gouvernement doit parler du monde d’aujourd’hui, mais aussi de réussir le déconfinement et de maîtriser un éventuel rebond de l’épidémie. Si tel n’était pas le cas, il faudra qu’il réaménage les mesures mises en place au premier jour, et on l’accusera, au pire, d’avoir déconfiné trop tôt et d’avoir mis en danger la santé des Français, au mieux, de continuer à naviguer à vue", analyse Daïc Audouit.
Commencer à penser au monde d’après
En parallèle, l’exécutif doit également continuer à s’occuper du monde d’avant. "C’est le paradoxe, plus la situation sera correcte dans le monde présent, plus il devra rendre des comptes sur la gestion de l’épidémie. A-t-il bien mesuré l’ampleur ? S’y est-il bien préparé ? Cette pression existait pendant le confinement, mais elle va redoubler. En même temps, le gouvernement et Emmanuel Macron vont devoir commencer à penser au monde d’après, à savoir une crise économique, c’est certaine, mais peut-être aussi une crise sociale et politique", poursuit l’éditorialiste politique de France Télévisions.
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