C'est d'abord le changement du ton présidentiel qui interpelle la classe politique le 14 avril au matin : de l'humilité, et un début d'autocritique. Un constat partagé, mais insuffisant pour une partie de l'opposition. "Il était meilleur qu'à l'habitude, mais je pense qu'il manque encore une stratégie offensive. (…) Il a reconnu lui-même des impréparations et je pense que les semaines que nous avons perdues, nous ne pourrons pas les rattraper", souligne Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat.Commencer le déconfinement par les écoles : une décision jugée précipitéeC'est surtout une date qui fait réagir : le début de déconfinement dans moins de quatre semaines pour les élèves. Commencer le déconfinement par les écoles, une décision qu'une partie de la gauche juge précipitée. "C'est aberrant, estime Jean-Luc Mélenchon, président de La France insoumise. Il est impossible d'imposer aux tout-petits des gestes barrière, ils peuvent être porteurs". L'allocution présidentielle laisse encore de nombreuses questions en suspens ; le gouvernement a deux semaines pour préciser en détails cette amorce de déconfinement.