Déconfinement : "C'est vrai que c'est compliqué", témoigne une mère de famille dont les enfants auront trois rentrées différentes
Jean-Michel Blanquer a évoqué mardi 21 avril un retour à l'école à partir du 11 mai, étalé sur trois semaines par niveaux de classe, lors d'une audition à l'Assemblée nationale. Une rentrée perlée qui peut poser problème pour les familles nombreuses.
"On est en pleine séance de devoirs !" : Rachel, maman de trois enfants, est très occupée en ce moment. Elle attendait la sortie du confinement avec impatience, "parce que l'école à maison, ce n'est quand même pas l'idéal", mais les annonces de Jean-Michel Blanquer ont un peu compliqué les choses. Le ministre de l'Education nationale a dévoilé les pistes à l'étude pour que l'école puisse reprendre le 11 mai. Il a évoqué un retour à l'école étalé sur trois semaines, par niveaux de classe.
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Rachel a une fille en classe de 3e, et deux fils, l'un en 5e et un en CM2, scolarisés à Paris. Trois enfants, trois rentrées. Et la maman s'y perd un peu : "pour Alexandre ce serait le 11 mai, pour Paul... Non, pour Mathilde, ce serait le 18, et pour Paul, le 25 !" Trois dates différentes donc, mais Rachel ne peut pas attendre le 25 mai pour reprendre le travail. L'auxiliaire puéricultrice vacataire ne touche pas de chômage partiel, elle retournera donc au travail dès le 11 mai en même temps que la rentrée du plus petit et les deux ados resteront seuls à la maison.
Et c’est là que ça coince. "Ils sont comme tous les ados de leur âge, ils sont tentés de passer un petit peu de temps sur les réseaux sociaux ou sur des jeux sur l'ordinateur de la famille", explique Rachel. "Je les appelle, on fait attention. Mon mari rentre déjeuner donc déjà pour le repas du midi, ils ont quand même au moins un horaire fixe dans la journée, mais c'est vrai que c'est compliqué", admet la mère de famille. D'autant que sa fille Mathilde est un peu angoissée en ce moment : "Il y a cette histoire de brevet, le passage en seconde et l'orientation, le choix des lycées..."
C'est compliqué pour eux de rester enfermés à la maison quand même.
Rachelà franceinfo
Alors est-ce que sans contrôle parental, Paul va réussir à suivre ses cours à distance sans succomber aux sirènes des jeux vidéos ? "Moi je me fais confiance", répond l'adolescent. "Je pense que je pourrai me débrouiller tout seul. Après, ma mère me fait un peu moins confiance, mais moi ça va, je ne vais pas rester sur les jeux vidéos toute la journée." Paul peut se tranquilliser : ses profs ont promis que les notes obtenues en période de confinement ne compteraient pas pour la moyenne générale.
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