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Déconfinement : à partir du 11 mai, "nous sommes en capacité de monter à 50% de TGV", indique le secrétaire d'Etat aux Transports

Par ailleurs, la RATP espère atteindre "70% de l'offre du réseau en moyenne" à partir du 11 mai, selon la présidente de l'entreprise.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le TGV Paris-Milan, le 1er avril 2019, à Milan (Italie). (JEROME LEBLOIS / HANS LUCAS / AFP)

Reprise du trafic. L'offre de transports publics doit être la "plus importante possible" et le port du masque probablement rendu obligatoire pour permettre aux personnes de se déplacer lors du déconfinement, a estimé Jean-Baptiste Djebbari, vendredi 24 avril sur BFMTV. Pour les TGV, "nous sommes en capacité de monter assez rapidement vers 50% de TGV", contre 6% qui circulent actuellement, selon le secrétaire d'Etat aux Transports.

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Il faudra, selon Jean-Baptiste Djebbari, organiser aussi "de la façon la plus fluide possible" le retour des Franciliens qui "sont partis juste avant le confinement". La SNCF peut notamment réguler le remplissage des trains par le système des réservations obligatoires, a-t-il rappelé.

Un objectif de 70% à la RATP

"J'ai demandé aux opérateurs de transport d'avoir l'offre la plus importante possible. Plus on a d'offre, moins on a de personnes dans les mêmes rames au même moment", a affirmé Jean-Baptiste Djebbari. La RATP vise ainsi "un objectif de rallumer 70% de l'offre du réseau en moyenne" à partir du 11 mai, par rapport à une journée normale d'avant la crise, contre 30% actuellement, selon sa présidente, Catherine Guillouard.

"Passer, pour une entreprise de la taille de la RATP (...), de 30% à 70%, en ayant le scénario [de reprise] que dans quelques jours pour le 11 mai, c'est un exploit", a estimé Catherine Guillouard sur France Inter, rappelant qu'elle s'était jusqu'ici engagée sur un objectif de 50%. "C'est vraiment un travail très intensif fait par l'opérateur pour y arriver." La RATP assure 500 000 voyages par jour actuellement, contre 12 millions en temps normal.

Difficile de respecter la distance d'un mètre

La remontée en puissance des transports devra s'accompagner d'"un gros travail de lissage" pour éviter l'engorgement aux heures de pointe, notamment en encourageant une réorganisation des horaires de travail, selon Thierry Mallet, PDG de l'opérateur Transdev, qui exploite de nombreux réseaux de transport urbain en France. "C'est un gros travail de décalage des horaires au niveau des écoles, des entreprises, de l'administration", a-t-il souligné sur la radio BFM Business.

Le télétravail devrait lui aussi continuer à être privilégié. "Avec la reprise, on va se retrouver demain avec probablement un trafic (en termes de fréquentation) de l'ordre de 40%, on va monter notre offre entre 50% et 70%, (...) mais on ne va pas pouvoir respecter partout la distance minimum d'un mètre", a reconnu Thierry Mallet.

Pour la période qui s'ouvrira à partir du 11 mai, il faudra donc, selon lui et la patronne de la RATP, imposer le masque aux passagers mais pas la distanciation sociale, qui reviendrait à limiter radicalement la capacité de transport des véhicules.

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