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Culture d'Info. Une exposition Turner à Paris et un des films culte de John Carpenter en DVD / BluRay et VOD

Dans les recommandations culture de franceinfo, "Christine", l'adaptation par John Carpenter d'un roman de Stephen King ; et l'exposition "Turner, peintures et aquarelles" au musée Jacquemart André, à Paris.

Article rédigé par franceinfo, Anne Chépeau, Ersin Leibowitch
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Jumièges, vers 1832, gouache et aquarelle sur papier de William Turner (TATE)

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Retourner au musée : Turner à Paris

L’exposition avait ouvert ses portes le 13 mars pour les refermer 24 heures plus tard, juste avant le confinement. Rares sont donc les visiteurs qui avaient eu la chance d’admirer les 60 aquarelles et les 10 peintures prêtées par la Tate Britain de Londres. Des œuvres issues de l’immense fond d’atelier du peintre, qui comptait à la mort de l’artiste quelque 20 000 œuvres graphiques, aquarelles, dessins, carnets de croquis et une centaine de tableaux.

Les aquarelles sont à l’honneur dans cette exposition. Elle permet de suivre le travail du peintre tout au long de sa carrière, marquée par ses nombreux voyages qui ont été autant de sources d’inspiration. L’Italie, dont il a beaucoup peint les paysages, a profondément marqué son travail : "On voit un changement complet dans la palette de Turner, qui avait été un artiste britannique assez gris, sombre."

D'un seul coup, c'est l'éblouissement : la lumière d'Italie, des couleurs beaucoup plus vives. Les rouges, les jaunes, les bleus éclatent d'une façon tout à fait nouvelle, que ce soit dans ses huiles ou ses aquarelles. Et il gardera cette audace colorée jusqu'à la fin de sa vie.

Pierre Curie, conservateur au musée Jacquemart-André

En raison de la crise sanitaire, la jauge dans l’exposition a été réduite. C’est donc la meilleure période pour s’offrir un tête-à-tête avec les aquarelles de Turner.

L'exposition Turner, à Paris : le conseil d'Anne Chépeau

Revoir un classique : Christine, de John Carpenter

C'est sans doute la meilleure adaptation cinématographique d'un roman de Stephen King, et aussi l'un des meilleurs films de John Carpenter, bien que lui ne partage pas cet avis.

L'histoire de cette voiture tueuse peut se lire à différents niveaux. C'est un film d'horreur classique, avec quelques scènes grandioses, mais l'œil de John Carpenter, sa composition, son esthétique, et son rythme, sont inimitables. Les effets spéciaux, avec des moyens ridicules par rapport à ce qui se pratique aujourd'hui, sont impressionnants de vérité.

Mais Christine incarne aussi une femme pas comme les autres, qui a décidé de ne pas se laisser faire. Dès les premières images, sur sa chaîne de montage, cette Plymouth Fury de 1958 rouge, alors que les autres sont blanches, tue un homme qui a le malheur de s'assoir à l'intérieur. Christine est aussi un film féministe : quiconque essaie d'entrer par effraction dans cette voiture, métaphore du viol, est puni de mort violente. 

Le jeune Arnie est un étudiant boutonneux, un geek rejeté de toutes parts. Sa vie change lorsqu'il achète cette épave, et la répare, avant de comprendre que Christine est vivante. Au fil de son histoire avec Christine, Arnie change de personnalité, il devient sûr de lui, agressif et violent. Il enlève ses lunettes, et s'habille en cuir noir.

À cet égard, Christine est aussi un film sur le rock'n'roll, qui prend les adolescents, les fâche avec leurs familles, et les pousserait, dit-on, à faire de grosses bêtises, en écoutant par exemple feu Little Richard, en bonne place dans l'autoradio de la méchante Christine.

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