Covid-19 : six pays ont rapporté des cas dans des élevages de visons, selon l'OMS
Les pays concernés sont le Danemark, les Pays-Bas, l'Espagne, la Suède, l'Italie et les Etats-Unis, indique l'Organisation mondiale de la santé dans un communiqué.
Le Danemark n'est pas le seul pays à faire face à la présence du coronavirus dans les élevages de visons. Cinq autres ont jusqu'à présent fait état de cas similaires, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS), samedi 7 novembre.
"A ce jour, six pays, à savoir le Danemark, les Pays-Bas, l'Espagne, la Suède, l'Italie et les Etats-Unis ont rapporté des cas de SARS-CoV-2 chez des élevages de visons auprès de l'Organisation mondiale de la santé animale", a annoncé l'OMS dans un communiqué.
Cette annonce intervient après que la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a annoncé mercredi l'abattage de la totalité des plus de 15 millions de visons du pays. La cheffe du gouvernement danois affirme qu'une version mutée du SARS-Cov-2, qui pourrait menacer l'efficacité d'un futur vaccin, a été transmise par ces animaux à douze personnes.
Une moindre efficacité des anticorps humains
La mutation d'un virus est banale et souvent anodine, selon la communauté scientifique. Mais dans le cas de cette souche appelée "Cluster 5", elle implique – d'après les premières études – une efficacité plus réduite des anticorps humains, ce qui menace la mise au point d'un vaccin contre le Covid-19.
"Les premières observations suggèrent que la présentation clinique, la gravité et la transmission des personnes infectées sont similaires à celles des autres virus du SARS-CoV-2 en circulation", relève l'OMS. "Toutefois, cette variante (...) présente une combinaison de mutations ou de changements qui n'avaient pas été observés auparavant", ajoute l'agence des Nations unies, précisant que "les implications des changements identifiés dans cette variante ne sont pas encore bien comprises".
Les résultats préliminaires, note l'OMS, indiquent que cette variante particulière associée au vison, identifiée à la fois chez les visons et dans les 12 cas humains, présente une "sensibilité modérément réduite aux anticorps neutralisants". L'OMS demande que soit mise en place de nouvelles études scientifiques et de laboratoire pour vérifier ces résultats, et comprendre quelles pourraient en être les conséquences sur le développement des traitements et vaccins.
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