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Covid-19 : pour le chef du service infectiologie du CHU de Montpellier, la situation est "critique" et "justifie" les mesures prises

"Nous sommes actuellement à une centaine de personnes hospitalisées au CHU de Montpellier avec beaucoup d'admissions récentes" liées à l'épidémie de coronavirus, a indiqué Jacques Reynes.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Dans le service de reanimation qui accueille les malades du Covid 19 au CHU de Montpellier, le 15 avril 2020 (photo d'illustration). (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

La situation à Montpellier est "critique" et "justifie les mesures qui ont été prises", selon Jacques Reynes, chef du service infectiologie au CHU de Montpellier. La ville, comme celle de Toulouse, a été placée en état d’alerte maximale à partir du mardi 13 octobre en raison de la progression de l'épidémie de Covid-19. 

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"Nous sommes actuellement à une centaine de personnes hospitalisées au CHU de Montpellier avec beaucoup d'admissions récentes, explique Jacques Reynes. Il y a beaucoup de mouvements avec des sorties pour pouvoir accueillir d'autres nouveaux patients." Pour le chef du service infectiologie, "c'est donc une situation compliquée avec une extension des lits nécessaires. Une situation assez critique qui justifie les mesures qui ont été prises." 

On avait bien perçu que, depuis de nombreuses semaines, on avait une progression sans fin des hospitalisations. On s'attendait donc à ce type de mesures.

Jacques Reynes

à franceinfo

Concernant un éventuel couvre-feu à Montpellier, le chef du service infectiologie "pense que ce serait logique" car "Il faut tenir compte de deux choses. D'une part la problématique du court terme. On ne peut pas continuer comme ça sinon ça va être rapidement catastrophique au niveau de la prise en charge hospitalière. D'autre part, il y a une épidémie qui manifestement va durer et donc il faut adapter le niveau de précaution."

Il y a donc des mesures immédiates à prendre qui risquent d'être un peu drastiques comme un couvre-feu par exemple mais c'est logique car ça réduirait peut-être les manifestations nocturnes.

Jacques Reynes

à franceinfo

"Les décisions politiques ne sont pas simples, a affirmé le chef du service infectiologie. On est pris entre deux feux. Les soignants se privent actuellement de beaucoup de vacances pour pouvoir assumer les difficultés. On ne peut pas changer en quelques mois une infrastructure hospitalière, c'est très compliqué." Pour Jacques Reynes, "on est en train de payer des années et des années de contraintes sur l'hôpital en terme de nombre de lits et de personnels. Actuellement, c'est une leçon qu'on doit tirer pour se dire qu'il ne faut pas retomber dans ce type de situation."

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