Covid-19 : plus d'un salarié sur cinq a télétravaillé en 2021, selon l'Insee
Selon une étude de l'institut de la statistique, publiée mercredi, 22% des salariés ont eu recours au télétravail chaque semaine en 2021. Cette pratique a surtout été utilisée durant les cinq premiers mois de l'année.
Plus d'un salarié sur cinq a télétravaillé en 2021, révèle une étude de l'Insee publiée mercredi 9 mars. En moyenne, 22% des salariés ont ainsi eu recours au télétravail chaque semaine. Parmi les concernés, 44% ont télétravaillé toute la semaine et 56% sur une partie de la semaine seulement.
Dans le détail, la pratique a été très prisée par les entreprises sur les cinq premiers mois de l'année, le gouvernement ayant réclamé aux entreprises de basculer à 100% de télétravail pour les postes adaptés, face à la diffusion du Covid-19. Le chiffre a même grimpé jusqu'à 31% au mois d'avril. Avec l'assouplissement des restrictions au début du mois de juin, le télétravail a connu un net recul entre les mois de juillet et novembre. La nouvelle aggravation de la situation sanitaire à la fin de l'année a provoqué un rebond du télétravail au mois de décembre.
Des disparités en fonction du lieu de vie
Selon l'Insee, tout le monde est loin d'être logé à la même enseigne. Ainsi, près d'un salarié sur deux occupe un poste où le télétravail n'est pas possible (47%). Cela concerne en grande majorité les ouvriers, les employés, les métiers de la santé ou du commerce. Les jeunes de moins de 30 ans et les salariés à temps partiel sont également nettement moins nombreux à avoir eu recours à la pratique (17% et 12%). En revanche, plus d'un cadre sur deux a télétravaillé en 2021 (55%). La catégorie socio-professionnelle représente même au total six télétravailleurs sur dix l'année dernière.
La géographie du télétravail est également déséquilibrée. L'étude pointe que 56% des salariés habitant à Paris ont travaillé de chez eux l'année dernière contre environ 10% dans les DOM ou les communes les moins denses de France métropolitaine. D'après l'Insee, l'écart s'explique par "des trajets domicile-travail plus longs et une dépendance plus forte aux transports en commun, qui peuvent être associés à un risque de contamination en période de crise sanitaire".
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