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Covid-19 : "On est au début d'une nouvelle ère", se félicite Jean-François Delfraissy

Le président du Conseil scientifique estime que la France va entrer dans une période marquée par une "circulation contrôlée du virus" du Covid-19 et, de temps en temps, "des pics épidémiques" donnant lieu à des restrictions.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, le 25 août 2021 à Paris. (DANIEL PIER / NURPHOTO / AFP)

"Nous sommes en train d'en finir avec Omicron". Dans un entretien publié mercredi 16 février au soir dans les colonnes du ParisienJean-François Delfraissy estime que la France est "au début d'une nouvelle ère" concernant le Covid-19. Le président du Conseil scientifique décrit une période à venir marquée par une "circulation contrôlée du virus" du Covid-19 et, de temps en temps, "des pics épidémiques" donnant lieu à des restrictions.

"Deux ans après, nous sortons du stade de 'crise' pour entrer dans une phase chronique. On va s'acheminer doucement, probablement à l'automne, vers une situation endémique, avec une circulation contrôlée du virus, mais avec de temps en temps des pics épidémiques dus à l'apparition de nouveaux variants. En clair, nous vivrons encore longtemps avec le Sars-Cov-2, mais de façon différente", poursuit-il.

Selon lui, "avec un niveau de vaccination élevé et des rappels, vivre avec le Covid, c'est (...) avoir une vie presque normale, laisser le virus circuler à condition que le niveau de contamination ne soit pas trop élevé. Et reprendre des mesures de restriction temporaire lors d'une reprise épidémique""C'est le modèle qui commence à se construire", résume-t-il.

"Nous n'irons pas vers une quatrième dose généralisée"

"Vivre avec le virus, c'est peut-être aussi sortir de cette notion d'obligation, qui a été jusque-là nécessaire. Et arriver finalement à ce que les citoyens gèrent eux-mêmes leur vie en fonction du niveau de l'épidémie. On ne peut pas demander la même chose à un jeune de 18 ans ou à quelqu'un d'âgé. Ce sera aux citoyens de choisir [d'enlever le masque, par exemple], d'évaluer le risque".

Le président du Conseil scientifique met toutefois en garde : "ce n'est pas parce que la maladie s'installe de manière endémique qu'elle n'est pas grave ! Il va falloir beaucoup de temps pour que le Sars-Cov-2 devienne aussi bénin que les autres coronavirus. Il y aura des moments de forte circulation virale", rappelle-t-il.

Il juge qu'une quatrième dose sera d'actualité, mais "pour les plus fragiles vaccinés depuis six mois", évoquant "probablement une nouvelle campagne de vaccination en octobre". "Nous n'irons pas vers une quatrième dose généralisée", assure-t-il encore.

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