Covid-19 : "Nous n'avions pas prévu que la quatrième vague se ralentirait aussi vite", confie Jean-François Delfraissy au "Monde"
"Cela s'explique en partie par le très haut niveau de vaccination en France et par la très grande efficacité des vaccins, d'ampleur inattendue", développe l'immunologiste et président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), dans un entretien au "Monde".
Il se dit "assez optimiste" sur l'évolution de l'épidémie de Covid-19. "Nous n'avions pas prévu que la quatrième vague se ralentirait aussi vite", a déclaré au Monde le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, dans un entretien publié jeudi 14 octobre.
"Cela s'explique en partie par le très haut niveau de vaccination en France et par la très grande efficacité des vaccins, d'ampleur inattendue", développe l'immunologiste et président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE).
Toutefois, "cela ne signifie pas pour autant que la quatrième vague est complètement derrière nous, prévient le professeur. Avec l'arrivée de l'automne, les comportements changent, on vit en milieu clos, une reprise de la circulation virale est donc possible".
"La crise n'est pas terminée"
Interrogé sur l'évolution de la situation sanitaire au cours des prochaines semaines, "deux scénarios sont possibles", estime Jean-François Delfraissy. "Soit une petite vague du variant Delta, avec un impact contenu sur le système de soins, soit une augmentation sensible de la circulation virale, mais sans impact majeur sur le système de soins", développe l'immunologiste, reconnaissant néanmoins que "l'on ne peut totalement exclure la survenue d’un nouveau variant".
"A condition de conserver les gestes barrières, nous devrions pouvoir faire face à une reprise."
Jean-François Delfraissyau "Monde"
Le professeur juge qu'à moyen terme, "le virus pourrait devenir endémique, voire saisonnier, à la fois parce que le variant Delta est contenu par le vaccin et parce que sa capacité à évoluer est limitée". "L'autre possibilité est l'émergence d'un variant encore plus transmissible ou qui échapperait à l'immunité conférée par le vaccin", tempère-t-il toutefois. "Sur le long terme, évidemment, la crise n'est pas terminée."
Auprès du Monde, Jean-François Delfraissy invite à accélérer l'administration d'une troisième dose de vaccin contre le Covid-19, et rappelle "l'importance de conserver au maximum les gestes barrières", "au moins jusqu'au printemps 2022".
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