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Covid-19 : les Martiniquais prennent conscience des conséquences dramatiques de la quatrième vague

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Covid-19 : les Martiniquais prennent conscience des conséquences dramatiques de la quatrième vague
Covid-19 : les Martiniquais prennent conscience des conséquences dramatiques de la quatrième vague Covid-19 : les Martiniquais prennent conscience des conséquences dramatiques de la quatrième vague (France 2)
Article rédigé par France 2 - M. Subra-Gomez, E. Sizarols, O. Pergament
France Télévisions

En Martinique, les morgues n'arrivent plus à faire face ; une conséquence dramatique de la flambée épidémique sur l'île. Quant aux habitants, c'est en écoutant une radio locale qu'ils prennent conscience de l'extrême gravité de la situation.

En plein cœur de l'été, la Martinique compte ses morts du Covid-19. Au CHU de Fort-de-France, la morgue, comme les autres services, est débordée. Un patient de 76 ans est décédé jeudi 12 août. Alors, l'agent mortuaire, Éric Nadeau, prend toutes les précautions pour désinfecter son cercueil. Depuis 26 ans qu'il travaille à la morgue, il n'avait jamais connu pareille situation. 

Un décompte des victimes à la radio

C'est la plus grande chambre mortuaire de l'île, et les 25 places sont toutes occupées. Depuis la quatrième vague, le personnel travaille à flux tendu. "On doit récupérer les personnes décédées, rapidement, dans les services, et il y en a d'autres qui attendent la place", explique Dominique Arade-Chenor, responsable de la chambre mortuaire. Cette vague meurtrière submerge la Martinique, et touche ses habitants au cœur. 


À la radio, tous les matins, les avis d'obsèques sont lus à l'antenne, en direct. Ce programme est très suivi ; d'ordinaire, une vingtaine de noms sont communiqués, mais ces derniers jours, jusqu'à 60 avis de décès quotidiens sont annoncés. "On n'a jamais vu une telle catastrophe (...) dans ce pays, confie Isabelle Auguste, adjointe à la direction éditoriale de Martinique la 1ère. Nous sommes des insulaires, c'est un petit pays, et on a du mal à croire qu'il y ait autant de morts tous les jours." 

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