C'est une statistique qui intrigue de nombreux chercheurs depuis le début de l'épidémie de Covid-19 : si le virus se transmet aussi bien aux femmes qu'aux hommes, il fait beaucoup plus de victimes chez les patients masculins. Dans les hôpitaux français, ils représentent 59% des décès liés au coronavirus, contre 41% chez les femmes. Comment expliquer cet écart ? D'abord, par les facteurs de comorbidité : les maladies respiratoires ou cardiovasculaires sont plus souvent présentes chez les hommes. Un sur-risque de développer une forme grave évalué à 1,5 "Il y a malgré tout un sur-risque des hommes par rapport aux femmes, même chez des femmes qui ont aussi une pathologie cardiovasculaire", ajoute le professeur Rodolphe Thiébaut, directeur de recherche en santé publique à l'université de Bordeaux (Gironde). Ce sur-risque de développer une forme grave du coronavirus est évalué par les chercheurs à 1,5 fois de plus pour les hommes. Ainsi, d'autres pistes sont explorées : l'immunité des femmes pourrait être facilitée par la présence d'hormones, comme les estrogènes. Enfin, la différence pourrait être d'origine génétique.